Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a répondu aux accusations dont il fait actuellement l’objet, portant entre autres sur l’aide qu’il apporte aux déplacés syriens au Liban. D’ailleurs, il convient de rappeler que les Forces libanaises (FL) ont présenté mercredi une "pétition pour la fermeture des bureaux de l’organisation au Liban", d’autant plus que le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a souligné dans une conférence de presse que "plus de 30% des crimes au Liban sont commis par des Syriens".

Le HCR a, dans un premier temps, démenti les accusations relatives à l’octroi d’une aide d’une valeur de 10 dollars par jour et de 300 dollars par mois aux déplacés syriens. "Le HCR ne fournit pas une assistance complète aux déplacés", mais cette aide est "plutôt fournie après une évaluation des besoins et uniquement en fonction des nécessités des personnes. Seuls les réfugiés les plus démunis reçoivent une aide en espèces", selon les propos du HCR rapportés par le site d’informations en ligne Al-Modon.

L’agence onusienne indique dans ce sens qu’"il existe une procédure standard pour l’aide qui devrait être apportée aux Libanais, aux réfugiés, aux immigrés, aux apatrides et autres catégories de personnes".  Toujours selon le HCR, "l’aide apportée à une famille réfugiée classée comme la plus vulnérable est égale ou inférieure à l’aide apportée à une famille libanaise, elle-même classée dans la même catégorie". Ainsi, "la valeur de l’aide mensuelle en espèces fournie aux Libanais et aux réfugiés est bien inférieure au panier de dépenses minimum pour acheter de la nourriture, payer le loyer, les frais médicaux, les médicaments, scolariser les enfants, etc".  "Pour les réfugiés, le montant mensuel couvre moins de 50% du minimum de ce panier de besoins fondamentaux."

Concernant les accusations selon lesquelles cette aide en espèces pousserait les déplacés à rester au Liban ou à affluer vers le pays du Cèdre, le HCR souligne que, "sur la base de la communication et des échanges avec les réfugiés, les mouvements d’aller-retour entre le Liban et la Syrie sont rares, car les coûts et les risques liés aux mouvements transfrontaliers sont élevés". Des propos confus et en contradiction avec la réalité et les bilans fournis fréquemment par l’armée libanaise.