Le bloc du Renouveau a appelé à un contrôle strict des frontières entre le Liban et la Syrie, conformément aux exigences de la souveraineté libanaise et aux résolutions légitimes des Nations Unies, en particulier la résolution 1680 qui prévoit la délimitation et le contrôle des frontières.

À l’issue de sa réunion hebdomadaire, le bloc a considéré que la responsabilité de ce flux migratoire incombe au régime syrien, au Hezbollah et au gouvernement libanais. Il a également appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à adopter une résolution chargeant la Force intérimaire des Nations unies au Liban opérant dans le sud d’assister l’armée libanaise dans la fermeture des passages illégaux et la surveillance des passages légaux afin de garantir un contrôle strict des frontières et de rétablir la souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire.

Le Renouveau a aussi interpelé la communauté internationale, demandant un changement dans son approche politique concernant la question des réfugiés syriens en raison des changements fondamentaux survenus depuis 2011. "Le problème des réfugiés est devenu une bombe à retardement menaçant l’existence, l’identité et la stabilité du Liban", peut-on lire dans le communiqué. "Ce qui s’est passé à Dora jeudi soir est un incident dangereux qui doit être prévenu par des mesures sérieuses et efficaces, avec une feuille de route internationale et globale pour une solution. Cela commence par le retour des réfugiés économiques dans leur pays et se poursuit par un plan de retour pour les autres vers des zones sécurisées en Syrie".

À ce propos, le bloc a critiqué le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en soulignant qu’il était futile de proposer des solutions populistes à la question des réfugiés à ce stade, comme celle de les envoyer en bateau en Europe. Il a rappelé que la participation du Hezb au conflit syrien est la principale raison de ce déplacement, sous des gouvernements contrôlés par le parti qui n’ont pris aucune mesure pour le réguler et l’organiser depuis 2011 à ce jour. Le Renouveau a également noté que son allié, le régime syrien, était responsable des vagues de déplacements à la vue et au su de tous, et qu’il serait préférable que celui-ci cesse d’exporter sa crise vers le Liban.

En ce qui concerne le dossier présidentiel, le bloc du Renouveau a réaffirmé sa détermination à faire face à l’option de la résistance en imposant son candidat présidentiel. Il a par ailleurs accueilli favorablement la poursuite des efforts arabes et internationaux pour élire un président après une longue vacance, efforts entravés par la persistance du Hezbollah à imposer son candidat.

Le Renouveau a par ailleurs indiqué que cette obstination de la part de la formation pro-iranienne ne changera pas la position de l’opposition qui refuse la domination de l’État et le renversement de la Constitution. "L’opposition a toujours démontré sa volonté et sa capacité à explorer toutes les options de sauvetage, tandis que la résistance entrave toutes les initiatives, que ce soit en fermant le Parlement ou en appelant à un “dialogue” piégé".