En réaction à la nouvelle attaque israélienne contre des journalistes survenue lundi après-midi à Yaroun (Liban-Sud), plusieurs parties libanaises se sont exprimées pour la dénoncer et appeler le gouvernement libanais à assumer sa responsabilité à cet égard auprès des autorités internationales.

Le ministre sortant de l’Information, Ziad Makary, a déclaré lundi soir sur son compte X: "Les tentatives visant à éliminer la parole libre des journalistes ne nous intimideront pas".

M. Makary a alors affirmé que "la presse (au Liban) restera dédiée à refléter la véritable réalité d’Israël, dont les crimes s’aggravent de jour en jour", ainsi qu’à "archiver et documenter les crimes" israéliens. Ainsi, "les générations futures" sauront que l’État hébreu "repose uniquement sur le crime".

Parallèlement, l’association Journalistes pour la liberté a condamné dans un communiqué "ce comportement contraire au droit international", appelant "les organisations et les institutions démocratiques et médiatiques internationales à faire pression pour mettre fin aux violations israéliennes et à une reddition de comptes immédiate".

Dans ce contexte, l’association a considéré que, par l’attaque du 13 novembre, "Israël fournissait des preuves supplémentaires de son intention délibérée de cibler les médias afin d’empêcher la diffusion de la vérité auprès de l’opinion publique".

Dans le même sens, le président de la commission parlementaire de l’Information, Ibrahim Moussaoui, a appelé à "une action immédiate et à des mesures d’urgence" pour empêcher Israël de poursuivre ses crimes "contre les voix médiatiques libres", tant au Liban qu’en Palestine. Dans un communiqué, M. Moussaoui a insisté sur la nécessité de "traduire les responsables de ces crimes devant les juridictions internationales compétentes".

De son côté, le bureau de presse du mouvement Amal a dénoncé la nouvelle attaque israélienne contre des journalistes, appelant le gouvernement libanais à "agir immédiatement auprès des Nations unies" afin de tenir Israël pour "responsable de ses crimes" et de le "dénoncer devant le monde entier".

Dans ce contexte, le bureau a considéré que cet acte "atteste de la violation par Israël des lois, des accords et des conventions internationales qui stipulent la protection des civils et des journalistes en temps de guerre".

Pour sa part, le bureau de presse du Parti socialiste progressiste (PSP) a affirmé sur la plateforme X qu’Israël "ne réussira pas à empêcher les médias de dénoncer ses agissements", exprimant "toute son appréciation aux journalistes qui œuvrent pour dévoiler l’image de l’occupation" israélienne.