La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a souligné "la nécessité urgente de désamorcer la tension le long de la Ligne bleue" au Liban-Sud.

Mme Wronecka et le secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, ont informé mardi le Conseil de sécurité des Nations unies de la mise en œuvre de la résolution 1701, sur base des dernières informations rapportées par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à ce sujet.

Exprimant sa profonde inquiétude face aux échanges d’artillerie quotidiens entre Israël et le Hezbollah le long de la Ligne bleue depuis le 8 octobre, Mme Wronecka a mis en garde contre le fait que "les développements ces six dernières semaines représentent la plus grave violation de la résolution 1701 depuis son adoption en 2006". Elle a insisté sur "l’importance de la mise en œuvre complète de la 1701 comme condition préalable à l’instauration de la paix, la sécurité et la stabilité dans la région".

"Notre objectif collectif doit être d’exhorter les parties à faire preuve de retenue et d’appeler à la cessation des hostilités en vue d’éviter une conflagration généralisée que le Liban ne serait pas en mesure de supporter", a-t-elle souligné.

Mme. Wronecka a, dans cet ordre d’idées, réitéré "la nécessité de respecter le droit international humanitaire et les droits de l’Homme, à savoir l’obligation de protéger les civils, dont les journalistes, ainsi que d’assurer la sécurité du personnel de l’ONU sur le terrain et de respecter l’inviolabilité des locaux de l’ONU, des écoles et des installations médicales".

Elle a fait valoir que "les développements actuels au Liban-Sud commandent le renforcement et le soutien de l’armée libanaise pour qu’elle puisse mettre en œuvre la 1701", appelant dans ce sens à "un soutien international continu et accru aux services de sécurité de l’État libanais".

Par ailleurs, Mme. Wronecka, a appelé les dirigeants politiques libanais à "mettre de côté leurs divergences et à adopter une approche qui faciliterait l’élection d’un chef de l’État et la formation d’un gouvernement doté des pleins pouvoirs". Il s’agit pour elle de la seule issue pour sortir de la crise.

La coordinatrice spéciale de l’ONU a enfin réitéré "l’engagement des Nations unies à continuer à soutenir le Liban et son peuple".