Le représentant personnel du président français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, a entamé sa visite au Liban par une réunion, mercredi, avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, à l’issue de laquelle il est sorti sans faire de déclarations.

M. Le Drian, qui effectue sa quatrième mission au Liban, a été reçu ensuite par le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, pour des discussions qui ont porté, entre autres, sur la situation au Liban-sud, avec l’ouverture, par le Hezbollah, d’un nouveau front avec Israël, pour en signe de soutien au Hamas à Gaza. Au terme de l’entretien, l’émissaire français s’est félicité de l’action de l’armée, " en dépit des défis auxquels elle est confrontée ", en allusion à la crise économique et financière qui affecte les régulières comme le reste des Libanais. Il a en outre réaffirmé, " le soutien absolu " de son pays à l’institution militaire, selon ses propos rapportés par l’Agence nationale d’information.

M. Le Drian s’est par la suite entretenu avec le président de la Chambre, Nabih Berry. Il doit se rendre à Clemenceau pour des discussions avec le leader druze, Walid Joumblatt, et son fils, Teymour, chef du PSP, qui ont invité leur hôte à déjeuner.

Dans l’après-midi, M. Le Drian, qui est accompagné dans sa tournée par l’ambassade de France, Hervé Magro, doit successivement s’entretenir avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et l’ancien ministre Sleiman Frangié.

Le but de cette tournée est d’"assurer un consensus libanais concernant les échéances actuelles", dont notamment la présidentielle, selon des propos rapportés par le Grand sérail.

Cette déclaration intervient alors que le Liban est en proie à une vacance à la magistrature suprême depuis plus d’un an. L’échéance présidentielle est paralysée depuis le 14 juin dernier, date de la dernière réunion parlementaire convoquée par M. Berry pour élire un chef de l’État.

Durant sa réunion avec Najib Mikati, Jean-Yves Le Drian a affirmé que "sa visite vise à renouveler la position du quintette (États-Unis, Arabie saoudite, France, Égypte et Qatar) qui appelle les Libanais à unifier leur position et à accélérer la tenue de l’échéance présidentielle, et qui a manifesté sa disposition à les aider dans ce cadre", selon un communiqué du Grand sérail.

L’envoyé français a également souligné qu’il "tiendra plusieurs rencontres et réunions visant à assurer un consensus libanais concernant les échéances actuelles", au cours de son séjour dans la capitale beyrouthine.