Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, annonce, jeudi, que "le gouvernement libanais va prendre toutes les mesures nécessaires pour inclure les rapports" publiés par les agences Reuters et AFP  au sujet des attaques israéliennes contre des journalistes au Liban-Sud, le 13 octobre, à la plainte déposée contre Tel-Aviv, auprès du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Liban avait déposé, le 21 novembre dernier, une plainte contre Israël auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite du bombardement israélien qui avait ciblé Alma el-Chaab, au Liban-Sud, dans lequel Issam Abdallah, journaliste de Reuters, avait été tué et six autres, travaillant pour l’Agence France-Presse (AFP) et Al-Jazeera, ont été blessés, dont une, Christina Assi, grièvement.

Les enquêtes menées par les agences Reuters et AFP ont confirmé qu’un obus de 120 mm a été tiré à partir d’un char israélien Merkava et relevé que les Israéliens savaient qu’un groupe de journalistes se trouvaient sur le site visé.

Dénonçant "la criminalité israélienne", M. Mikati a considéré que "le ciblage des institutions médiatiques vise à réduire au silence toute voix qui témoigne de l’agression israélienne".

Il a affirmé avoir pris contact avec les ministres sortants des Affaires étrangères et de l’Information, respectivement Abdallah Bou Habib et Ziad Makary, afin qu’ils assurent le suivi de ce dossier.

Selon ses explications, M. Makary "a entamé les procédures nécessaires pour déposer les plaintes requises auprès des instances concernées". "Le ministre, dit-il, est en train d’établir les correspondances nécessaires avec les ambassadeurs des grandes puissances accrédités au Liban, pour leur demander que celles-ci prennent les positions adéquates au sujet des deux rapports."

C’est ce que le ministre a confirmé sur son compte X, en précisant que "les deux rapports vont être envoyés aux instances internationales, sécuritaires, judiciaires et diplomatiques compétentes". "À notre tour, nous allons suivre jusqu’au bout et sans relâche, l’affaire des journalistes tués et blessés" par Israël, a ajouté M. Makary, en rappelant que deux ONG internationales, Amnesty International et Human Rights Watch ont classé l’attaque israélienne contre les reporters dans la catégorie "crimes de guerre".