Au moment où les journalistes Hussein Hajj Hassan et Mohammad Aouad étaient sur le point de quitter le parking de la maison familiale de M. Aouad à Aïn el-Remmaneh, une grenade sonore ou un batôn de dynamite a été lancé.e à l’entrée du bâtiment. L’explosion a endommagé les vitres d’une  voiture et a semé la panique dans le voisinage. Aussitôt, des membres des services de renseignement de l’armée se sont rendus sur les lieux et ont inspecté la scène de l’incident.

Contacté par Ici Beyrouth, M. Hajj Hassan explique qu’il venait de sortir d’un dîner avec M. Aouad et sa fiancée. Au moment-même où il s’apprêtait à s’installer dans la voiture, la déflagration a eu lieu. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de cet attentat. " Je suis journaliste, explique Hajj Hassan. Il y a deux jours, j’ai écrit un article sur les armes du Hezbollah qui a été publié dans Annahar al-Arabi. Il est d’un ton assez amer. Je pense que c’est la cause de cette attaque, d’autant que j’ai été auparavant menacé à maintes reprises et soumis à des tentatives d’agression. Toutefois, j’attends le résultat des investigations officielles ".

M. Hajj Hassan déplore dans ce cadre la situation des citoyens, et notamment des journalistes, opposés à la milice iranienne " Nous sommes épuisés de vivre constamment dans l’insécurité, relève-t-il. Nous avons le droit de vivre normalement et de nous déplacer librement. Mais nous sommes soumis à un terrorisme intellectuel systématique qui vise à empêcher notre liberté d’expression.  Nous ne sommes pas opposés gratuitement au Hezbollah. Nous souhaitons qu’il revienne à sa libanité et que le Liban soit libéré de son projet hégémonique et de ses armes ".

L’attaque de jeudi soir remet sur le tapis l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme " le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de la personne ".

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