Le député de Tripoli et membre du bloc du Renouveau, Achraf Rifi, a mis en garde contre "une situation régionale qui devient de plus en plus tendue et explosive", estimant que "le Hezbollah ne peut pas continuer d’embraser le front sud, compte tenu du prix très élevé que cela implique sur les plans humain, économique et démographique".

M. Rifi, qui a rendu visite, mercredi, au chef des Forces libanaises, Samir Geagea, à Meerab, a rappelé que "les forces de l’opposition sont convaincues que seule une application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU peut sauver le Liban".

Il a déconstruit le discours du Hezbollah "qui prétend soutenir Gaza" avec l’ouverture du front sud, tout en soulignant la priorité que devrait être, pour tous, le Liban. "En tant que musulmans et chrétiens, nous soutenons la cause palestinienne, mais nous devons sauver le Liban d’abord", a-t-il insisté.

M. Rifi a ainsi réaffirmé que "le Hezbollah prend le Liban en otage", accusant la formation pro-iranienne de "ne pas respecter le partenariat national" et de "ne pas valoriser les droits des autres communautés du pays". Selon lui, le Hezbollah "cherche à nous entraîner dans le projet iranien". Dans ce contexte, il a rappelé que ce n’est que lorsque l’influence de l’Iran s’est renforcée que le pays a entamé sa descente en enfer. "Les délais constitutionnels n’ont plus été respectés. Un président de la République n’est plus élu dans les délais constitutionnels", a-t-il dit, estimant que "tout cela est dans l’intérêt de l’Iran".