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Le ministre français des Affaires étrangères effectue une tournée régionale pour la première fois depuis sa nomination à la tête de la diplomatie française. Parmi ses nombreuses escales, le Liban, mardi, où il devrait notamment rencontrer le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun.

Son premier déplacement a été en Ukraine. Mais moins d’un mois après sa nomination à la tête de la diplomatie française en remplacement de Catherine Colonna, Stéphane Séjourné se rend dès ce samedi 3 février au Proche et Moyen-Orient pour son premier déplacement officiel dans la région. Il doit y rester jusqu’au 6 février.

Stéphane Séjourné effectue par ailleurs cette visite dans la région quelques jours après son homologue britannique David Cameron, et quelques jours avant Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine.

Comme l’a rappelé le Quai d’Orsay lors d’un point presse vendredi, le déplacement de Stéphane Séjourné a pour but d’"œuvrer à un cessez-le-feu et à la libération des otages et de convaincre aussi de rouvrir une perspective politique". "Le ministre poursuivra l’étroite coordination de la France avec tous ses partenaires régionaux pour la mise en œuvre de l’initiative pour la paix et la sécurité pour tous, qui avait été proposée par le président de la République", ajoute le ministère.

Passage au Liban 

Concernant l’itinéraire emprunté par le ministre, le Quai d’Orsay indique qu’il se rendra d’abord en Égypte samedi, en Jordanie dimanche, en Israël et dans les territoires palestiniens lundi, et achèvera sa tournée par une visite au Liban le mardi 6 février. Durant son passage dans le pays du Cèdre, le chef de la diplomatie française devrait notamment rencontrer le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun. Ce dernier est par ailleurs le potentiel troisième candidat pour l’élection présidentielle libanaise.

"Nous sommes extrêmement préoccupés (…) par la situation à la frontière entre Israël et le Liban", indique le Quai d’Orsay lors de son point presse. Les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah dans le sud du pays sont quotidiens depuis le 8 octobre – lendemain du début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël. "Le ministre insistera lors de son déplacement sur la nécessité de trouver une solution diplomatique entre le Liban et Israël. Nous mettons de nouveau en garde tous ceux qui pourraient miser sur une escalade des tensions dans la région", a souligné le Quai d’Orsay.