Tony Frangié, député des Marada, a déclaré, jeudi, que le projet de loi sur le redressement financier et la restructuration des banques "n’est pas viable", compte tenu des "nombreuses lacunes" qu’il comporte.

Lors d’un entretien accordé au média Houna Loubnan, M. Frangié a indiqué que "l’État ne peut se dégager de sa responsabilité en la faisant entièrement porter aux déposants ou aux banques".

Dans ce cadre, il affirme que "la responsabilité incombe principalement aux gouvernements qui se sont succédé au pouvoir et, par conséquent, à l’État", précisant que "nous pouvons seulement atténuer la charge de l’État", sans l’ôter complètement. "Ce serait une grande injustice" envers les déposants, a-t-il déploré.

Pour rappel, le Conseil d’État a annulé, mardi, une décision du Conseil des ministres de mai 2022, prévue dans le cadre de sa stratégie de redressement financier et qui aurait détruit le secteur bancaire et privé les déposants de leurs fonds. Ce projet de loi devra donc être étudié à nouveau en Conseil des ministres, la semaine prochaine.

À cet égard, M. Frangié a annoncé qu’il ne prendrait position qu’à la suite de la séance ministérielle. "J’ai entendu dire que des amendements seraient apportés à la loi", a-t-il indiqué, ajoutant qu’il en jugerait "la mouture finale".