Le bloc parlementaire de la Modération nationale a poursuivi mardi sa tournée pour présenter aux différentes parties libanaises son initiative, censée débloquer la présidentielle.

Le bloc s’est rendu dans l’après-midi auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui a qualifié l’initiative de "belle", félicitant les députés pour leur action.

À l’issue de la réunion, le député Walid Baarini a confirmé à la presse que le bloc a demandé un rendez-vous avec le Hezbollah, "espérant l’obtenir la semaine prochaine".

Les parlementaires se sont aussi entretenus avec leurs collègues de la Rencontre démocratique que préside le chef du PSP, Teymour Joumblatt. S’exprimant au nom de son groupe parlementaire, le député Hadi Abou el-Hosn a déclaré accueillir favorablement l’initiative du bloc de la Modération. "Nous avons continuellement appelé à résoudre la crise pour sortir de l’impasse présidentielle" a-t-il dit, ajoutant que la réunion était importante car elle intervient à un moment où le Liban est confronté à de nombreux dangers. Il a toutefois précisé que "le mécanisme du dialogue est important, mais l’élément le plus crucial reste l’intention sincère de sortir de la crise".

Le député du bloc de la Rencontre démocratique a aussi précisé qu’il existe au Liban de nombreuses personnalités compétentes (pour assumer la présidence de la République) mais "nous pouvons nous mettre d’accord sur un ou deux noms et lancer le processus démocratique car le Liban ne peut se construire que sur le consensus".

Le bloc de la Modération nationale s’est aussi rendu au siège du Conseil supérieur chiite pour informer son vice-président, cheikh Ali el-Khatib, des détails de l’initiative qu’il propose. Parlant au nom du bloc, le député Ahmed el-Khair a expliqué que celle-ci repose sur deux points essentiels: le premier étant de créer un espace commun aux Libanais sous la coupole du Parlement (à travers des concertations interparlementaires au sujet de la présidentielle), et le second est l’ouverture des portes du Parlement afin que tous les députés exercent leur devoir constitutionnel en élisant un président de la République.

Cheikh Khatib, a de son côté, appelé à l’application de l’accord de Taëf en commençant par l’abolition du confessionnalisme politique, soulignant que "les privilèges sectaires ne confèrent aucun privilège en droits et devoirs".

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