Le député des Forces libanaises, Fadi Karam, a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers croissants que fait peser la présence syrienne illégale au Liban "menaçant de plus en plus le tissu libanais (et la structure du pays)".

S’exprimant lundi lors d’un atelier organisé par les FL à Amioun, dans le caza de Koura au nord du Liban, sur "la présence syrienne illégale", le député a déclaré que "l’Union des municipalités de Koura a commencé à travailler sur la question avec les chefs des autorités sécuritaires et judiciaires, le ministère de l’Intérieur et les gouverneurs des différents cazas".

"Tous les partis politiques libanais ont leurs propres propositions et initiatives concernant la question du déplacement et de la présence syrienne illégale au Liban, qui a commencé à menacer la structure libanaise. Alors qu’ils se reprochent mutuellement leur inaction, le débat se poursuit et la présence syrienne illégale se poursuit également", a aussi déploré le parlementaire.

M. Karam a ensuite espéré que cet atelier pourrait aboutir à un ensemble de mesures unifiées pour traiter le problème de la présence syrienne illégale, ajoutant que "nous continuerons à travailler main dans la main pour commencer la mise en œuvre desdites mesures".

Les objectifs de l’atelier se sont alignés sur la feuille de route du ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, visant à réglementer la présence des déplacés syriens, qu’il a récemment soumise aux gouverneurs, aux municipalités et aux moukhtars.

Ces mesures comprennent notamment la réalisation d’un recensement permettant d’enregistrer les déplacés syriens, en particulier dans les zones dépourvues de municipalités, l’interdiction de louer aux déplacés syriens jusqu’à ce que leur enregistrement soit confirmé, le signalement de toute activité suspecte de la part des déplacés syriens, en particulier la contrebande et la répression des commerces illégaux et des empiètements sur l’infrastructure publique.

Il est également demandé aux associations, notamment étrangères, impliquées dans l’aide aux Syriens, d’appliquer pleinement ces mesures et de coordonner avec les ministères, les administrations, l’armée et les agences de sécurité, sous peine de se voir retirer leur permis et leur accréditation.

Des recommandations, ainsi que la formation d’un comité de suivi de ces recommandations, doivent être émises à la fin de l’atelier.