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Des responsables libanais ont reçu des informations laissant entendre qu’en cas d’échec des efforts en faveur de la libération des prisonniers entre Israël et le Hamas, et au cas où l’armée israélienne lançait une opération à Rafah, une attaque israélienne d’envergure contre le Hezbollah au Liban pourrait être imminente. En effet, l’amplification des frappes aériennes israéliennes, qui ont ciblé la région du Hermel (gouvernorat de la Békaa), ainsi que la nature précise des cibles et le nombre de victimes sont quelques signes qui illustrent cette escalade.

Selon certains rapports, les mises en garde des responsables américains et européens au Liban se sont intensifiées au cours de la semaine dernière, soulignant l’importance pour le Hezbollah de prendre conscience des risques auxquels seront exposés le Liban et les Libanais en cas de guerre. Ces derniers exhortent le Hezbollah à favoriser la désescalade dans le sud du pays, conduisant in fine à un cessez-le-feu et ouvrant ainsi la voie à des négociations intenses pour la mise en œuvre de la résolution 1701 de l’ONU.

Selon ces rapports, les médiateurs – qu’ils soient Libanais ou étrangers – attendent toujours une réponse du Hezbollah par des voies libanaises, malgré une pression incessante. Ces médiateurs ont été pris au dépourvu par des déclarations laissant entendre que les responsables libanais sont incapables d’inciter le Hezbollah à répondre, citant la complexité des facteurs militaires et politiques qui influent sur les décisions du parti. Cela inclut des consultations avec l’Iran, le Hamas et le Jihad islamique, insinuant que toute réponse pourrait faire l’objet de délibérations approfondies et mettre du temps à se concrétiser.

Des diplomates occidentaux, qui observent de près la situation au Liban, affirment que le Hezbollah est resté insensible à tous les efforts possibles visant à éviter une guerre à grande échelle dans le pays. Ils ajoutent que le gouvernement libanais a échoué dans sa tentative de dissuader la faction chiite, qui semble peu réceptive aux opinions divergentes de la population libanaise concernant la guerre. Ces diplomates ont souligné qu’ils ne préconisent pas de solution miracle pour éviter les conséquences les plus graves pour le Liban, d’autant que les responsables libanais continuent de manœuvrer avec précaution autour du Hezbollah à travers leurs déclarations et positions. En réalité, aucun n’a exprimé explicitement son opposition aux événements en cours au Liban-Sud ou appelé directement le Hezbollah à cesser les hostilités. Cette position place effectivement le gouvernement libanais aux côtés des partisans de la guerre et de ses éventuelles répercussions.