Un responsable judiciaire a déclaré mercredi à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que selon "les premiers résultats de l’enquête de l’armée libanaise", les observateurs de l’ONU et leur traducteur "avaient été blessés par (l’explosion d’)une mine", samedi à Rmeich.

"Une enquête est conduite conjointement par la Finul (Force intérimaire des Nations unies) et l’armée libanaise", a-t-il ajouté, précisant que la "justice militaire était dans l’attente du rapport écrit final pour déterminer les responsabilités".

Même son de cloche chez la Finul. Le porte-parole de la force onusienne, Andrea Tenenti, a déclaré à l’AFP que "les rapports préliminaires montrent que l’explosion n’a pas été causée par un tir direct ou indirect". "L’enquête est en cours", a-t-il poursuivi.

Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, l’équipe de l’ONU était suivie par un drone israélien.

Israël a, de son côté, accusé le Hezbollah. Mercredi, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, a indiqué sur X que l’explosion était le résultat d’une "charge  (…) posée dans le secteur par le Hezbollah". L’armée israélienne avait assuré après l’explosion ne pas avoir mené de frappes sur la région.

Le Hezbollah n’a pas voulu commenter. Dans les milieux proches de la formation pro-iranienne, on a affirmé à l’AFP que le groupe "ne répond certainement pas aux accusations des Israéliens". D’après cette source, l’affaire était désormais entre les mains "de la Finul et de l’armée, et que l’enquête est toujours en cours".

Avec AFP