Retrouvé mort mardi soir, dans sa villa de Beit-Mery, Mohammad Srour, porté disparu depuis trois jours, était soupçonné de transférer de l’argent au Hamas.

Il était atteint d’au moins cinq balles.

De source sécuritaire, on a indiqué, mercredi, à l’AFP, que cet homme faisait l’objet de sanctions de la part des États-Unis qui l’accusent d’orchestrer des transferts de fonds de l’Iran vers le Hamas palestinien.

"Les auteurs du crime n’ont pas touché à une somme d’argent qui se trouvait sur lui, précise-t-on de même source. Il travaillait pour des institutions financières du Hezbollah, allié du Hamas".

En août 2019, le Trésor américain avait annoncé des sanctions contre plusieurs personnes – dont Srour – accusées de faciliter le transfert de "dizaines de millions de dollars de la force Al-Qods, à travers le Hezbollah libanais, au Hamas", selon la source.

La force Al-Qods relève des Gardiens de la révolution islamique, armée idéologique du régime. C’est l’unité d’élite chargée des opérations extérieures de l’Iran.

Le Trésor avait précisé que Srour en particulier était "responsable du transfert de dizaines de millions de dollars entre les Gardiens de la révolution d’Iran et les brigades Ezzeddine al-Qassam", branche armée du Hamas.

Il "a été identifié comme ayant la charge de tous les transferts financiers entre la force Al-Qods et les brigades Al-Qassam", avait indiqué le Trésor américain, précisant qu’il travaillait dans une banque du Hezbollah également sanctionnée, Beit al-Mal.

La chaîne al-Hadath, citant des sources qu’elle n’identifie pas, a indiqué mercredi que Srour était recherché par le Mossad depuis 2018.

Début mars, un responsable du Trésor américain s’était rendu à Beyrouth et avait demandé aux responsables libanais d’empêcher les transferts de fonds au Hamas à partir du Liban, selon des médias.

Le secrétaire adjoint du Trésor pour l’Asie et le Moyen-Orient au sein du bureau du financement du terrorisme et des crimes financiers, Jesse Baker, s’était entretenu avec des responsables politiques et financiers libanais.

Avec AFP