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Une dernière révision de la première mouture du document national débattu par les Forces libanaises, le Courant patriotique libre (CPL), le parti Kataëb et d’autres parties chrétiennes ayant pris part, à partir de fin mars, aux réunions de Bkerké, sous le parrainage du patriarche maronite, Béchara Raï, devrait avoir lieu vendredi. Cette réunion est d’autant plus importante que toutes les différentes parties attendent la position finale du CPL concernant les armes du Hezbollah. Selon les premières indications, le courant aouniste pencherait plutôt en faveur du monopole de la violence légitime.

Dans les milieux proches de Bkerké, on exprime le souhait que ce document soit adopté lors de cette réunion, qui devrait être la dernière. Celui-ci met l’accent sur la nécessité d’appliquer les résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui soulignent la nécessité de dissoudre toutes les milices et formations armées, de sorte à maintenir toutes les armes au sein des forces de l’État, notamment l’armée libanaise. Celle-ci devrait aussi être chargée d’appliquer la résolution 1701 au Liban-Sud et de veiller à ce que le Liban ne se transforme en une scène pour le règlement des comptes. L’armée doit également veiller au respect, par les pays voisins, de la souveraineté du Liban et de ses frontières, qui ne doivent pas être violées militairement ni servir pour les infiltrations clandestines.

Le document met également l’accent sur la nécessité de réédifier les institutions constitutionnelles et de respecter les échéances. Aucune mention de la vacance présidentielle n’est faite, sachant que l’élection d’un chef de l’État devrait constituer un prélude au lancement du chantier des réformes susceptibles de sortir le Liban de ses crises. Toutes ces démarches doivent être entreprises dans le respect de l’accord de Taëf, qui garantit la parité et prône la décentralisation.

Une fois ce document approuvé, il sera présenté au patriarche Raï avant d’être partagé avec l’opinion publique. Devrait suivre une tournée auprès des différentes parties pour essayer de les réunir autour de ce document. Une mission qui s’avère difficile, selon des sources informées, notamment pour rallier le duopole Hezbollah-Amal et leurs alliés, en particulier le mouvement Marada, qui ne participe pas à ces réunions interchrétiennes.

D’après les sources susmentionnées, le fait que ce document soit approuvé à Bkerké par la majorité des parties chrétiennes est un signe de la position chrétienne unifiée, dont les autres parties doivent tenir compte. Elles devraient, par conséquent, arrêter d’agir d’une manière unilatérale. Un consensus libanais sur ce document pourrait constituer le début d’une solution durable et d’un retour à la stabilité.

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