Les "préparatifs" pour la séance parlementaire du 15 mai se poursuivent, dans le cadre d’une phase opérationnelle devant aboutir à une prise de position unifiée des blocs parlementaires, concernant le dossier des migrants syriens et pour laquelle les députés espèrent pouvoir voter, mercredi, à l’unanimité.

Placées sous le titre de la nécessité du retour des déplacés syriens dans leur pays, les prises de contact et consultations menées entre les différents blocs parlementaires se sont multipliées mardi. Une réunion consultative s’est également tenue au Parlement pour discuter de la question. Y étaient présents les députés Georges Atallah, Hassan Fadlallah, Hussein Hajj Hassan, Georges Adwan, Ali Hassan Khalil, Tony Frangié, Ahmad Kheir, Hadi Abou el-Hosn, Neemat Frem, Adnane Traboulsi, Taha Naji, Jamil Sayed et Qassem Hachem.

Ces consultations ont essentiellement porté, et selon certaines sources, sur trois principaux points. Les députés, notamment ceux de l’opposition, insistent, de prime abord, sur le principe selon lequel les fonds accordés par l’Union européenne (UE) au Liban constituent une aide inconditionnelle au pays. En d’autres termes, cette aide n’engagerait l’État, en aucun cas, à se désister de la mission qu’il s’est fixé pour le rapatriement des Syriens. "C’est dans ce sens qu’il sera demandé au gouvernement de procéder à l’application stricte et immédiate des mesures prises par le ministère de l’Intérieur pour renvoyer chez eux les Syriens en situation irrégulière", a-t-on indiqué à Ici Beyrouth.

Secundo, il s’agit de soumettre au gouvernement une première recommandation pour l’élaboration d’un plan sérieux qui exposerait la politique à suivre pour le retour des déplacés syriens.

Tertio, les blocs parlementaires réclament que la délégation, qui se rendra le 27 mai prochain pour la conférence annuelle sur la Syrie, soit munie du plan définitif du gouvernement et insiste sur l’expulsion des déplacés se trouvant sur le sol libanais de manière illégale.

Par ailleurs, et selon une source proche du dossier, sera également soulevée la question que l’aide accordée par l’UE transite par le gouvernement au lieu qu’elle le soit via les bénéficiaires des projets en question.

Il convient de rappeler que la contribution d’un milliard d’euros destinée à aider le Liban dans sa gestion du dossier de la présence massive syrienne dans le pays a été à l’origine d’une grande controverse. Ainsi, après avoir tenté d’expliquer que ce don européen (qui s’étend jusqu’en 2027) ne constituait en aucun cas une aide conditionnelle, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, aurait sollicité le chef du Parlement, Nabih Berry, à convoquer les députés à une séance parlementaire, qui se tiendra mercredi et à laquelle tous les blocs participeraient. L’objectif? Assurer une couverture politique à cette démarche, comme souligné par certaines sources.

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