Le chef du Parlement, Nabih Berry, a réitéré vendredi l’"attachement" du Liban à toutes les dispositions et clauses de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans une déclaration à l’occasion du vingt-quatrième anniversaire du retrait israélien du Liban-Sud, le 25 mai 2000, il a fait assumer à l’État hébreu "l’entière responsabilité de la violation" de ladite résolution, soulignant que, depuis son adoption, en 2006, 30.000 violations israéliennes par voies terrestre, maritime et aérienne ont été comptabilisées.

"Le Liban insiste sur son droit à se défendre contre Israël par tous les moyens disponibles", a ajouté M. Berry. Il a souligné que "le Liban est ouvert à toute initiative internationale susceptible de mettre fin à l’agressivité d’Israël et à ses visées concernant les ressources du Liban, son entité et ses frontières terrestre, maritime et aérienne".

"Le Liban n’est pas prêt à renoncer à ses droits souverains", a encore insisté M. Berry.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les efforts internationaux et régionaux pour mettre fin au génocide commis par Israël dans la bande de Gaza".

Se penchant sur le dossier des migrants et réfugiés syriens, le président de la Chambre a affirmé que "le Liban s’opposera à toute tentative visant l’implantation des migrants syriens ou des réfugiés palestiniens". Il a appelé la communauté internationale à aborder le dossier des migrants syriens "d’un point de vue humain, loin de toute exploitation qui pourrait mettre en danger l’unité et la souveraineté de la Syrie". Il a également exhorté le gouvernement libanais à "ouvrir, dans les plus brefs délais, des canaux de communication avec le gouvernement syrien et à former des commissions mixtes qui œuvrent pour le retour des Syriens dans leur pays en toute sécurité".

M. Berry a salué, en outre, les efforts régionaux et internationaux, notamment ceux déployés par le Quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte), en vue de débloquer la présidentielle. Ces efforts resteront toutefois "vains", a-t-il estimé, "si les forces politiques et les blocs parlementaires" ne font pas de concessions "en recourant au dialogue, au consensus ou aux consultations", conformément aux dispositions de la Constitution.