Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, en visite au Liban, a proposé la tenue d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OCI.

Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a chanté les louanges des effets (dévastateurs) de la politique de son pays, dans la région et au Liban en particulier, soulignant que "les relations étroites entre la République islamique d’Iran et la République libanaise sont un indicateur clé de la stabilité dans la région". Il a aussi affirmé que "la résistance est la base de cette stabilité", alors que le Liban-Sud est à feu et à sang parce que Téhéran a décidé, par Libanais interposés, de soutenir le Hamas dans sa guerre contre Israël.

Lors d’une conférence conjointe avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, au terme de leur entretien, M. Bagheri Kani a avancé que "la République islamique d’Iran a toujours eu pour objectif de soutenir la stabilité, la sûreté, la sécurité et le progrès du Liban". Une contre-vérité monumentale, puisque l’Iran, à travers un Hezbollah devenu un État au sein de l’État, n’a fait qu’affaiblir le pays, dont les institutions sont pratiquement à l’agonie.

Le ministre iranien effectue son premier déplacement au Liban après avoir été nommé à la tête de la diplomatie iranienne. Il remplace à titre intérimaire Hossein Amir-Abdolahian, décédé, ainsi que le président iranien, Ebrahim Raïssi, le 19 mai, dans un accident d’hélicoptère.

Les conflits guerriers au Liban-Sud et à Gaza étaient au centre des discussions entre les deux diplomates.

Dans ce cadre, M. Bou Habib a réitéré la position du Liban "qui rejette la guerre", et plaide pour "des solutions durables visant à rétablir le calme et la stabilité dans le Sud", en l’occurrence "la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies".

Concernant la situation à Gaza, M. Bou Habib a fait état d’"une convergence de vues sur les dangers résultant de la guerre à Gaza et des crimes commis contre les Palestiniens, qui compromettent les chances d’une paix juste et globale dans la région".

À cet égard, M. Bagheri Kani a annoncé une proposition pour une initiative "commune" aux pays de la région, "en particulier les pays islamiques". La démarche consiste, selon lui, à "tenir une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI)". Cette "mesure collective" permettrait, selon ses termes, d’adopter "un mouvement commun pour faire face à l’agression israélienne et protéger le peuple palestinien, en particulier à Rafah".

M. Bagheri Kani a également été reçu par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, au Grand Sérail, et par le chef du Parlement, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné.

Il doit également s’entretenir avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.