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Les “initiatives” en faveur de l’élection d’un nouveau président de la République se multiplient. Après celle initiée -vainement- par le bloc de la Modération nationale, celle du Parti socialiste progressiste (PSP) est lancée aujourd’hui. C’est dans ce contexte que le chef du parti, Taymour Joumblatt, doit s’entretenir, mardi à midi, avec le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, puis à 14h avec le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. Pour comprendre l’approche du PSP, Ici Beyrouth s’est entretenu avec le député du PSP, Waël Bou Faour.

En quoi consiste l’initiative du PSP et en quoi diffère-t-elle de celle des autres partis ?

Il faut d’abord comprendre que nous ne lançons pas d’initiative, dans le sens où nous ne disposons d’aucun nouvel élément politique. Nous essayons plutôt de trouver une issue à un problème qui perdure depuis plus d’un an et demi. Comment ? En nous basant tout simplement tant sur l’initiative française que sur celle du quintette. Nous devons faire avancer le processus en proposant une nouvelle formule pour le dialogue ou les concertations, sur laquelle tout le monde puisse s’accorder, afin de sortir de l’impasse politique.

Votre démarche pourrait-elle réussir là où celle des autres parties prenantes ont échoué ?

Nous ne pouvons aucunement garantir la réussite de notre projet. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne devons pas essayer d’y procéder. Ce que l’on sait, c’est que la plupart des responsables reconnaissent la nécessité de passer par un semblant de dialogue ou de concertations avant la tenue des élections. Le différend réside cependant au niveau de la formule à adopter pour ce faire. Et c’est là que nous avons décidé d’intervenir: proposer des idées pour mettre en œuvre les modalités pouvant aboutir à un dialogue ou à des concertations. Nous ne pouvons vous en dire davantage à l’heure actuelle.

Le président du Parlement, Nabih Berry, se veut à la tête de toute concertation, à l’heure où certains partis politiques considèrent qu’il s’agit là d’une pratique à laquelle il n’a pas droit, au regard de la loi.

Il est du droit du chef du législatif de présider les concertations. Nous ne pouvons passer outre ces prérogatives qui lui sont accordées et personne ne peut l’empêcher de mener à bien son rôle. En ce qui nous concerne en tant que PSP, notre démarche ne consiste pas à l’écarter de ces concertations.