L’ancien vice-Premier ministre et député, Ghassan Hasbani, a fait remarquer, dans une intervention télévisée, mercredi soir, qu’"à chaque fois que le tandem Amal-Hezbollah est sous pression au Liban, le groupe État islamique fait une surprenante apparition sur la scène locale". Il faisait allusion à l’attaque à l’arme automatique menée mercredi par un Syrien, membre présumé du groupe État islamique, contre l’ambassade américaine à Awkar et à la possibilité que l’instigateur soit le Hezbollah.

Cette hypothèse a déjà été évoquée par l’opposition, mercredi, alors que l’armée poursuit son enquête auprès d’une quinzaine de personnes interpellées mercredi, dans la Békaa, à la suite de l’attaque, dont le frère du tireur.

"Ce qui s’est passé à l’ambassade américaine est le résultat des frontières incontrôlées et de la prolifération des armes illégales", a-t-il ajouté, estimant que "celui qui est derrière l’attaque est celui qui veut envoyer des messages à l’étranger".

M. Hasbani a aussi affirmé ne pas avoir été surpris par le fait que l’assaillant soit un ressortissant syrien. "Nous n’avons pas oublié le meurtre de Pascal Sleiman, mais nous ne pouvons pas qualifier de terroristes tous les Syriens", a-t-il poursuivi, réaffirmant la nécessité d’un rapatriement des migrants syriens dans des zones sûres dans leur pays ou de leur relocalisation dans des pays tiers.