L’Association libanaise d’études spéléologiques (ALES) a révélé que le gouffre de Qattine Azar, découvert à Aïntoura el-Metn, est le système souterrain le plus développé au Liban et au Levant.

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à la Mission culturelle française de Beyrouth, l’ALES a annoncé que ce gouffre, avec une profondeur de 507 mètres, est le deuxième plus profond du Liban après le gouffre de Fouar Dara (622 mètres).

Il se développe "sur 11.867 mètres, en forme de corridors, de galeries, de puits et d’affluents de rivière", selon le communiqué publié par l’ALES. "L’immense réservoir d’eau que recèle le fond du gouffre en fait un élément important pour tout projet de développement durable dans la région", selon le texte.

Dans ce cadre, l’association a annoncé la publication d’un numéro spécial de sa revue scientifique spécialisée, Spéléorient Hors-Série. Le volume comprend une documentation couvrant 27 ans d’exploration du gouffre de Qattine Azar, qui englobe des données scientifiques, des images et des cartes.

Selon le communiqué, les membres de l’ALES ont travaillé dur, entre 1996 et 2021, dans le gouffre de Qattine Azar, pour en explorer 9.517 mètres. Au cours de l’année 2022, une mission conjointe franco-libanaise, réunissant l’ALES et l’équipe de Continent 8, a permis l’exploration de 2.350 mètres supplémentaires du système souterrain.

Toujours selon le communiqué, l’ALES a collaboré, depuis 1996, avec le Bureau technique pour le développement, le ministère de l’Eau et de l’Énergie, et le Conseil pour le développement et la reconstruction, afin d’étudier les possibilités d’utilisation de l’eau souterraine. Un projet a été mis en œuvre pour extraire 6.000 mètres cubes d’eau par jour, contribuant à la consommation quotidienne de 27 villages du Haut-Metn, qui souffrent d’une pénurie d’eau douce.