Présidentielle: Berry réitère son appel au dialogue
Dans une allocution télévisée à l'occasion de la 46e commémoration de la disparition de l'Imam Moussa al-Sadr et de ses deux collaborateurs, le chef du mouvement Amal et président de la Chambre, Nabih Berry, a réitéré l'engagement du Liban envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, tout en accusant Israël de ne pas la respecter.

Le 31 août, l'Imam Moussa al-Sadr et ses deux collaborateurs ont été vus pour la dernière fois en Libye, avant d'être portés disparus.



Il a souligné qu'Israël aurait violé la souveraineté du Liban «plus de 30.000 fois par voie terrestre, maritime et aérienne».


Dans son discours, M. Berry a exhorté le gouvernement libanais à dépasser les «postures théâtrales» et à se concentrer sur la fourniture des «besoins les plus élémentaires» aux déplacés du Liban-Sud, gravement touchés par le conflit en cours dans la région. Il a également souligné que la résistance - diplomatique, culturelle et militaire - est essentielle pour contrer Israël.

Au sujet de la présidentielle libanaise, bloquée depuis près de deux ans, le chef du mouvement Amal a réitéré son appel du 31 août dernier à un dialogue national ou à des consultations, suivis de sessions successives pour élire un président de la République. Cette initiative est refusée par le bloc souverainiste, notamment les Forces libanaises, qui s'opposent à ce qu'un dialogue présidé par le chef du Parlement soit un prérequis à l'élection, le considérant comme une violation de la Constitution.

Nabih Berry a insisté sur le fait que «l'élection d'un président est une obligation constitutionnelle interne qui n'a rien à voir avec Gaza et la guerre dans le sud», exhortant les dirigeants politiques à saisir le moment présent pour remplir ce devoir constitutionnel le plus rapidement possible.

Le président de la Chambre a par ailleurs décrit la situation à Gaza et dans la région comme «une tentative ouverte d'imposer de nouvelles réalités au Moyen-Orient», avertissant que la chute de Gaza «serait une chute retentissante pour la nation en termes de sécurité nationale, d'histoire, d'avenir et de frontières, prélude à la division de la région en États sectaires et confessionnels, où Israël serait l'entité la plus forte».

Nabih Berry a également critiqué le gouvernement de Benjamain Netanyahou, déclarant qu'il «assassine tout effort pour arrêter cette guerre [...], et prépare le terrain idéologique pour l'extermination du peuple palestinien». Il a ajouté que «Israël est le mal absolu et qu'il est interdit d'avoir affaire avec lui, point final».
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