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Peu après la réunion de Dimane, qui s’est tenue jeudi et a rassemblé les députés et anciens membres du Courant patriotique libre (CPL) – Alain Aoun, Simon Abi Ramia, Élias Bou Saab et Ibrahim Kanaan –, ainsi que le patriarche maronite Béchara Raï, nous avons pu en apprendre davantage lors d’un entretien téléphonique accordé par M. Aoun à Ici Beyrouth.

Quel message avez-vous adressé au patriarche, en dehors de votre volonté commune de "créer une dynamique chrétienne nationale"?

"Avec le patriarche, nous avons discuté des perspectives à venir et de la valeur ajoutée que notre action et notre groupe – qui aspire à s’élargir – peuvent apporter pour débloquer le processus politique actuellement en panne", a révélé Alain Aoun dans nos colonnes. Cette mention de processus en panne renvoie bien entendu au vide présidentiel persistant depuis le 31 octobre 2022, malgré les efforts de la communauté internationale, notamment du Quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte), pour surmonter cette impasse.

De son côté, le patriarche maronite a vu "d’un bon œil les intentions et les idées que nous portons et nous a encouragés dans notre initiative d’ouverture vers d’autres partis", ajoute M. Aoun.

Comment le rôle "rassembleur" que vous avez évoqué se manifeste-t-il concrètement, comme l’a mentionné M. Kanaan après votre visite? Quelle est la portée de votre volonté de "tendre la main à tout le monde" dans ce contexte?

"Tendre la main à tout le monde s’inscrit dans notre démarche politique, qui vise à être un centre modéré capable de dialoguer avec toutes les parties, en dehors de la polarisation radicale actuelle", explique le parlementaire.

Cependant, il précise que cela n’implique pas une absence de positions claires sur les questions politiques. "Au contraire, nous aurons des positions fermes sur tous les dossiers", assure-t-il.

Malgré sa grande popularité, l’ancien député du CPL Chamel Roukoz n’a pas réussi à percer. Comment comptez-vous vous démarquer?

M. Aoun répond à cette question, en se distanciant de la politique électorale: "Nous ne sommes pas dans une logique électorale pour l’instant. Si notre but était de préserver des sièges, nous aurions succombé à la tentation de l’incitation et de l’intimidation pour rester dans la zone de confort du parti", explique-t-il.

Il ajoute que l’objectif principal "à ce stade" pour les députés, anciens membres du CPL, est de mener "une action purement politique visant à contribuer à la résolution de l’impasse politique". "Penser aux prochaines élections viendra plus tard", poursuit-il.

Pour Alain Aoun il s’agit, donc, "d’un appel à l’union et non à la division" en "privilégiant l’intérêt du pays avec, comme première mesure à prendre, celle d’élire un président de la République".

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