Le rassemblement de Saydet el-Jabal a critiqué les prises de positions défendues par le président de la Chambe Nabih Berry, dans son discours jeudi à la 32e réunion de la conférence parlementaire arabe qui a eu lieu au Caire. Dans le communiqué qu’il a fait paraître au terme de sa réunion hebdomadaire qui s’est tenue par visio-conférence, Saydet el-Jabal s’est interrogé sur le point de savoir si M. Berry s’est exprimé " auprès des décideurs arabes en tant que président du Parlement libanais, ou en tant que défenseur du Hezbollah, de son idéologie et de ses armes? ".

M. Berry a défendu le droit du Hezbollah à posséder des armes, faisant part de son refus d’appliquer les résolutions internationales, en particulier les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité, sous prétexte que les fermes de Chebaa sont des terres occupées, ce qui est en contradiction avec la position officielle libanaise et l’engagement historique du Liban en faveur de la légalité internationale ", poursuit le communiqué, qui a appelé les députés libanais " qui se présentent aux législatives avec l’illusion d’un changement, à se démarquer des propos " du président de l’Assemblée.

S’adressant aux parlementaires arabes, Saydet el-Jabal souligne que " la population libanaise ne voit pas le besoin pour le Hezbollah de maintenir ses armes, d’autant plus que les fermes de Chebaa tombent sous le coup de la résolution 242 et que le président syrien Bachar el-Assad avait confirmé leur identité syrienne ".

" Le Liban populaire voit dans les armes du Hezbollah une menace pour lui, pour ses intérêts, pour la démocratie libanaise et pour ses relations avec les pays arabes ", ajoute le communiqué qui établit une relation entre les législatives libanaises et les négociations de Vienne sur le nucléaire. Selon Saydet el-Jabal, si les pourparlers américano-iraniens aboutissent, l’influence iranienne en Irak, en Syrie et au Liban risque d’y être consolidée en contrepartie de la sécurité d’Israël ". " Cela transparaît à travers le déblocage de la délimitation des frontières maritimes et la prochaine arrivée de gaz israélien au Liban via l’Égypte, avec le consentement indirect du Hezbollah ", note le rassemblement.