Les relations entre la France et le Hezbollah se sont détériorées à la suite de l’opposition du parti Chiite à la mise en place de l’initiative de sauvetage du président Emmanuel Macron, ainsi que de la détérioration sur le plan politique et le non-engagement dans les réformes financières et administratives. Les raisons supplémentaires de cette tension sont le blocage des réunions ministérielles par le parti, et son support ultime de l’agenda iranien. Viennent s’ajouter à cela l’implosion des relations diplomatiques avec les pays du Golfe, et le refus net du parti chiite de l’aide franco- saoudienne visant à assainir ces relations, ainsi qu’à une coopération des deux pays à aider le peuple libanais et assurer ses besoins alimentaires. Toutes ces pratiques ont engendré une crise interne et une exaspération de la part du président Macron qui a gelé toute communication avec le parti, en attendant que celui-ci corrige sa politique, contribue à la mise en œuvre des réformes et mette un terme à ses campagnes contre l’Arabie saoudite. Le Hezbollah ayant ressenti ce désagrégement français – après l’obtention de la feuille de route qatarienne de garanties sur l’arrêt de ces campagnes –, des milieux informés affirment que le parti pro-iranien s’est décidé à corriger le tir. Il aurait envoyé des messages à certaines factions libanaises les avertissant du danger de perturber les relations entre le Liban et les pays du Golfe, surtout après les efforts de M. Macron.