Plusieurs parties ont dénoncé le meurtre de la pharmacienne Leila Rizk, lundi soir, dans son officine à Mrouj.

La colère régnait mardi matin à Mrouj, dans le Metn, au lendemain de l’assassinat de la pharmacienne Leila Rizk. Des collègues de la victime et des habitants du village ont observé un sit-in devant son officine mise sous scellés, sur instruction du juge d’instruction au Mont-Liban, Ziad Dghidi. Les pharmaciens, qui ont allumé des bougies devant la pharmacie, ont appelé les autorités locales à trouver une solution radicale au "désordre sécuritaire et moral" et à sanctionner les criminels. Ils ont de même appelé le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, à "mettre au point une stratégie sécuritaire".

Par ailleurs, plusieurs parties ont dénoncé ce crime. Le département des pharmaciens du parti Kataëb a affirmé que "la situation sécuritaire déplorable constitue un grave danger pour tous les citoyens et les pharmaciens". Dans un communiqué, il a appelé "les autorités sécuritaires et judiciaires à assumer leurs responsabilités et à imposer aux criminels les sanctions les plus sévères".

Même son de cloche du côté du ministre du Tourisme, Walid Nassar, qui a appelé à ce que les sanctions soient sévères pour "empêcher que de tels crimes ne se répètent".

Assem Araji, président de la commission parlementaire de la santé, a lui aussi appelé les autorités sécuritaires et judiciaires à "identifier les criminels dans les plus brefs délais et à leur imposer les sanctions les plus sévères, d’autant que les attaques contre le secteur de la santé s’intensifient". Il a estimé que le fait "d’agresser facilement les médecins, pharmaciens et infirmiers en souffre-douleur va accroître l’effritement de l’État".

L’ancien ministre Wadih el-Khazen a quant à lui appelé à "dresser les potences pour faire face à cette vague de terrorisme".