William Noun, frère de Joe Noun, un pompier tué dans la double explosion au port de Beyrouth, a été agressé et brièvement interpellé vendredi par les forces de l’ordre, aux côtés d’autres proches de victimes de la catastrophe, qui observaient un sit-in devant l’Université Saint-Esprit de Kaslik, où le président de la République Michel Aoun assistait à la liturgie d’adoration de la Croix.

Ces familles étaient venues protester contre la décision prise la veille en Conseil des ministres de détruire les silos à grains du port de Beyrouth. "Tout ce que nous voulons, c’est leur (les responsables, ndlr) parler, mais ils sont au-delà du peuple", a dénoncé William Noun, réitérant que cette décision du gouvernement "vise à faire oublier l’explosion".

Dans un tweet, Salman Andary, journaliste à la chaîne Sky News, a expliqué que les forces de l’ordre ont agressé les manifestants après le départ des journalistes.