C’est à minuit dans la nuit de samedi (21 mai) à dimanche que s’est achevé officiellement le mandat du Parlement sortant et que la nouvelle Chambre a, de ce fait, entamé son mandat de quatre ans.

Conformément aux termes de la Constitution, le doyen d’âge de l’Assemblée, en l’occurrence le chef du législatif sortant Nabih Berry, doit convoquer le nouveau Parlement à une séance plénière dans un délai de quinze jours afin d’élire le président et la vice-président de l’Assemblée ainsi que les membres du Bureau de la Chambre.

Le bloc parlementaire de Nabih Berry a annoncé au cours du week-end écoulé qu’il présentait la candidature de M. Berry à la présidence de la Chambre. Le parti des Forces libanaises et ses alliés ainsi que le Courant patriotique libre ne voteront pas pour M. Berry. Quant à la vice-présidence, trois noms se dégagent pour l’heure : le député FL d’Achrafieh Ghassan Hasbany, Melhem Khalaf, proche de M. Berry mais élu sur une liste d’indépendants se réclamant du mouvement de contestation du 17 octobre 2019, et Elias Bou Saab, allié au CPL.

Notons que le Hezbollah et ses alliés ont perdu la majorité parlementaire à la suite des élections, au profit des partis et personnalités souverainistes (hostiles à l’emprise iranienne et du Hezbollah sur le pouvoir) et d’un groupe de 13 députés se réclamant de la contestation du 17 octobre 2019. Avec le début du mandat du nouveau Parlement, le gouvernement de Nagib Mikati est démissionnaire d’office.