"Maintenant, je préfère dormir dans l’amphithéâtre que chez moi." C’est par ces mots qu’une élève de l’école pour filles Omar Farroukh, à Tarik Jdidé, exprime sa joie de voir l’établissement rénové et inauguré le lundi 23 mai. La réhabilitation de l’établissement s’inscrit dans le cadre du projet "Natafa3al", mené par l’ONG Norwegian Refugee Council (NRC), grâce à un financement de l’Agence française de développement (AFD).

Le projet a pour objectif de favoriser le maintien dans le système scolaire des enfants les plus vulnérables. Il a permis de réhabiliter 7 établissements scolaires touchés par l’explosion du 4 août 2020, en parallèle à un programme de soutien scolaire couvrant 12.000 élèves.

Des officiels de l’ambassade de France, de l’AFD et des différentes ONG impliquées (Amel, Ana Aqra, NRC et International Alert) se sont réunis pour l’inauguration de l’école. Jean Heilbronn, représentant de l’ambassadrice de France, Anne Grillo, a souligné à cette occasion que "la France a fait du soutien au système éducatif libanais sa priorité avec des aides s’élevant à plus de 60 millions d’euros entre 2020 et 2021". Maurine Philippon, cheffe de mission de NRC, a affirmé de son côté que "maintenir les enfants à l’école, leur donner la chance d’apprendre dans de bonnes conditions en dépit des difficultés qu’ils peuvent connaître à la maison, qu’ils soient syriens ou libanais, est une noble tâche".

L’école Omar Farroukh, fortement touchée par la catastrophe, a bénéficié d’un renforcement de sa structure, de travaux d’imperméabilisation et de réparations électriques. Son amphithéâtre, sa cour de récréation et sa bibliothèque ont de même été rénovés. Des travaux qui visent à améliorer l’environnement éducatif de l’enfant et lui assurer un enseignement de qualité dans des infrastructures correctes et sans danger pour sa santé.