L’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari a commémoré lundi, lors d’une cérémonie à l’ambassade, l’assassinat du mufti de la République Hassan Khaled, connu pour son attachement au vivre-ensemble, tué par le régime syrien en 1989 dans un attentat à la voiture piégée alors qu’il rentrait à Beyrouth après une réunion à Baabda avec le Premier ministre de l’époque, Michel Aoun.

"Nous rendons hommage à un éminent uléma (…), le mufti de l’unité, du partenariat national, de la souveraineté et de l’indépendance", a déclaré le diplomate en précisant que "la loyauté envers les grands hommes nous impose de suivre leur trajectoire".

Pour M. Boukhari, "l’assassinat du mufti Hassan Khaled a constitué un prélude à l’assassinat de tout le Liban qui vit actuellement des jours difficiles à tous les niveaux, à commencer par tout ce qui est en lien avec son identité arabe et sa relation avec son environnement".

Mais en dépit de ce contexte, "les résultats des législatives ont été honorables avec la chute de tous les symboles de traitrise, de perfidie, qui génèrent mort et haine", a fait valoir l’ambassadeur, dans une allusion à peine voilée au Hezbollah et à ses alliés.

Présent à la cérémonie, le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a exprimé via la chaine MTV,  le souhait que "les Libanais prennent des positions aussi audacieuses que celles du mufti Hassan Khaled". De son côté, le député de la Jamaa Islamiya Imad el-Hout a estimé que "les tenants de l’appartenance arabe ont affirmé leur présence à travers les élections, et nous poursuivrons le chemin à partir de là".