
Des sources diplomatiques ont évoqué un optimisme prudent quant à la situation au Liban, appelant les plus hauts responsables et le gouvernement à ne pas revenir sur leurs engagements concernant la question des armes et les réformes.
Les pays concernés par la situation au Liban attendent la publication, dans les prochains jours, du premier rapport de l’armée, qui évaluera la mise en œuvre du plan visant à garantir que les armes restent exclusivement entre les mains de l’État.
L’enjeu porte autant sur le calendrier – la publication interviendra-t-elle avant le 5 du mois ou sera-t-elle retardée? – que sur le contenu du rapport, qui devra ensuite être débattu en Conseil des ministres avant de définir les prochaines étapes.
Ces pays espèrent voir des avancées concrètes en matière de désarmement, avec des chiffres précis et une cartographie claire des zones concernées, tout en présentant une feuille de route pour la phase suivante.
Conformément à la décision gouvernementale du 5 août, la date butoir pour régler la question des armes demeure fixée à la fin de l’année. Néanmoins, une certaine flexibilité pourrait être accordée en cas de démarche sérieuse et sans compromis dans le traitement du dossier. Cette tolérance ne s’étendra toutefois pas indéfiniment et resterait limitée à une prolongation raisonnable, ne dépassant pas les prochaines élections législatives.
Pour l’instant, les autorités libanaises se voient confier la gestion du dossier des armes, afin que leur engagement soit évalué à l’aune des résultats obtenus. Un point d’étape est prévu en fin d’année, à l’issue duquel le Quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte) décidera des actions futures. Israël, de son côté, suit étroitement l’évolution de la situation et, en coordination avec les États-Unis, affine sa propre stratégie au Liban.
Par ailleurs, tout progrès tangible dans le désarmement du Hezbollah accélérera la convocation d’une conférence internationale destinée à soutenir l’armée libanaise. Cette dernière se verra confier des missions renforcées, notamment au sud du Litani, alors même que les prochaines semaines marqueront une réduction du rôle des forces internationales, terrestres et maritimes, du fait des restrictions budgétaires de l’ONU affectant la Finul. Des discussions sont en cours entre la France, d’une part, et les États-Unis et l’Arabie saoudite, d’autre part, sans qu’aucune date ni lieu ne soient encore fixés.
Dans ce contexte, les sources diplomatiques réaffirment leur optimisme prudent quant à l’avenir du Liban, exhortant les plus hautes autorités et le gouvernement à ne pas renier leurs engagements sur la question des armes et les réformes indispensables.
Elles espèrent également que le Hezbollah comprendra qu’il est impossible de revenir en arrière, et qu’aucune solution violente ne saurait inverser le cours du temps. Le mouvement doit prendre des décisions pragmatiques, en accord avec la vision du gouvernement libanais, des États arabes et de la communauté internationale. Ces choix pourraient bien lui éviter une issue fatale.
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