Deux militaires ont été blessés dimanche pendant les perquisitions menées à Baalbeck.

Les perquisitions de l’armée libanaise se sont poursuivies dimanche dans le quartier Charawné et dans d’autres régions de Baalbeck, à la recherche de Ali Zeaïter, alias Abou Sallé, grand trafiquant de drogue. Ce dernier est impliqué dans les affrontements survenus vendredi entre une patrouille militaire et des prévenus, tuant un soldat et blessant cinq autres, dont deux se trouvent dans un état grave.

Le commandement de l’armée a annoncé dimanche soir que 12 personnes – six Libanais et six ressortissants syriens – ont été arrêtées à Charawné, "certaines d’entre eux impliqués dans les affrontements" de vendredi, alors que "d’autres font l’objet de mandats d’arrêts pour trafic de drogue".

Le commandement de l’armée a précisé dans un communiqué que "lors de ces opérations, l’un des véhicules de l’unité a été la cible de tirs et deux soldats ont été blessés, ce qui a poussé les militaires à riposter". L’état de santé des soldats est stable, a-t-il cependant assuré.

"Dix-sept armes, une lance-roquettes RPG et 15 fusils de chasse ont été saisis, ainsi que des munitions, de la drogue, une somme d’argent et quatre véhicules 4×4", a souligné le commandement de l’armée, notant que le matériel et les marchandises de deux ateliers de fabrication de drogue ont également été saisis.

Par ailleurs, la troupe a perquisitionné la maison du suspect B.T. dans la ville de Qaraoun, et l’a arrêté pendant qu’il travaillait dans un restaurant de Charawné. Cette arrestation a pour but de récolter des informations sur l’endroit où se trouve Abou Sallé. Selon des sources citées par la LBCI, le député Ghazi Zeaïter, dont Abou Sallé serait un proche, a entravé la mission de l’armée. Il a ainsi insisté à rentrer chez lui, à son domicile à Kyal, à l’ouest de Baalbeck, alors que la troupe effectuait des perquisitions dans ce village. L’initiarive du député a permis à certains prévenus de prendre la fuite, puisque l’armée a dû suspendre partiellement ses opérations pour éviter que des civils ne soient touchés.

Selon les mêmes sources, M. Zeaïter a également demandé à des femmes et des enfants du village de Jebaa de fermer les routes pour empêcher la troupe de poursuivre les repris de justice dans ce village. Ces informations ont cependant été démenties en soirée par le bureau de M. Zeaïter.