L’incendie de Btermaz dans le caza de Denniyé a finalement pu être maîtrisé en début d’après-midi mercredi, soit près de 24 heures à partir du moment où l’alerte a été donnée mardi. Les pompiers de la Défense civile, aidés d’hélicoptères de l’armée et d’un grand nombre de volontaires dont certains sont mêmes venus du Akkar, ont réussi à la faveur d’efforts soutenus et ininterrompus de venir à bout de l’incendie qui a réduit en cendre une partie de la forêt de pins sauvages, la plus grande au Moyen-Orient, selon Paul Abi Rached, fondateur de l’association Terre-Liban et du Mouvement écologique libanais (LEM).

Le risque d’une reprise des flammes persiste cependant, mais des vigiles sont maintenus sur place en vue d’une intervention rapide au cas où cela se produirait. Entre-temps, une opération de refroidissement du site du sinistre est en cours.

Les efforts pour maîtriser l’incendie s’étaient poursuivis toute la nuit mais à avec une certaine lenteur en raison des difficultés d’accès à certaines zones de la pinède. Tôt le matin mercredi, le chef du gouvernement d’expédition des affaires courantes Najib Mikati a entrepris des contacts avec les autorités chypriotes pour solliciter leur aide dans la lutte contre les flammes.

Des hélicoptères militaires ont été parallèlement dépêchés dans la région tôt le matin dans le même but. Le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, s’est aussi rendu sur place pour suivre les efforts visant à éteindre le feu.

L’incendie pourrait être d’origine humaine, comme l’indique à Ici Beyrouth Paul Abi Rached. A Ici Beyrouth, il explique qu’ "en temps normal, il est absolument inconcevable qu’un feu prenne au milieu d’une forêt. Les incendies sont généralement déclenchés de trois manières: il peut d’abord s’agir d’une cigarette mal éteinte jetée au bord de la route à proximité d’une forêt si les conditions météorologiques s’y prêtent (sécheresse et vent), d’un accident dû à des activités agricoles au milieu de plantations ou d’imprudences causées dans le cadre de fêtes (feux d’artifice, mégots, etc.) ".

Or, ce qui s’est produit dans la plus grande forêt de pins de calabre – Pinus Brutia du Moyen-Orient (par opposition aux pins parasol que l’on retrouve dans la forêt de Bkassine) – ne répond à aucune de ces conditions, insiste-t-il. " Les dessous d’une telle affaire pourraient être multiples, comme pour les nombreux incendies auquel le Liban fait face depuis un certain nombre d’années. Il peut s’agir d’un motif lié aux besoins d’approvisionnement en bois pour faire face aux hivers rudes, surtout que le pays sombre dans une crise économique sans précédent ou d’un geste, au lendemain de la déclaration du président de la Fédération des syndicats touristiques au Liban, Pierre Achkar, visant à détruire l’image touristique du pays ", avance M. Abi Rached. En effet, quelque 1,2 million de visiteurs seraient attendus au Liban cet été, selon M. Achkar, également président du syndicat des hôteliers.

 

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