Walid Eido a été pris pour cible trois jours après l’entrée en vigueur de la résolution 1757 du Conseil de sécurité de l’ONU, instituant le Tribunal spécial pour le Liban ayant pour objectif de juger les responsables de l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février 2005.

Il y a dix-sept ans, le 13 juin 2005, le député de Beyrouth, Walid Eido, était assassiné dans un attentat à la voiture piégée, qui a également emporté son fils Khaled et huit autres personnes à leur sortie de l’emblématique Sporting club à Manara. L’assassinat du député, membre du bloc du courant du Futur, fait partie d’une série de meurtres commencée en 2005 afin de réduire les rangs de la majorité parlementaire anti-syrienne et opposée à la mainmise du Hezbollah.

Dans ce contexte, Walid Eido a spécifiquement été pris pour cible trois jours après l’entrée en vigueur de la résolution 1757 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, instituant le Tribunal spécial pour le Liban visant à juger les responsables de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005. Le TSL a fini par condamner par contumace trois individus, membres du Hezbollah.

Député au franc-parler, Walid Eido était très clair dans ses accusations contre l’axe syro-iranien pour son rôle dans l’assassinat de Rafic Hariri. Ancien magistrat, il était aussi connu pour sa rigueur et sa maîtrise du travail de législation.

Des hommages lui ont été rendus lundi sur Twitter.

"Walid Eido, martyr de la justice, nous n’oublierons pas", a résumé l’ancien Premier ministre et leader du courant du Futur, Saad Hariri.

"Ta fidélité au Liban t’a coûté la vie et nous demeurons fidèles à ton testament. Le 13 juin, commémoration de l’assassinat de Walid Eido", a écrit pour sa part le chef des Forces libanaises, Samir Geagea.

Le député Achraf Rifi a, lui, écrit: "A l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Walid Eido et de son fils Khaled, nous insistons sur la préservation du legs des martyrs de l’indépendance et l’affrontement des forces assassines et criminelles jusqu’à ce que justice soit faite et que le Liban soit libéré de leur tutelle. Notre promesse au grand martyr est de continuer sur sa voie pour que le Liban demeure".