L’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, a souligné "la détermination de la France et de la communauté internationale à accompagner les Libanais dans la mise en œuvre des mesures d’urgence et des réformes structurelles nécessaires au redressement du pays, telles que négociées en avril dernier" lors de la signature de l’accord entre le gouvernement libanais et le Fonds monétaire international (FMI).

Mme Grillo, qui a reçu lundi le nouveau représentant résident du FMI à Beyrouth, Frederico Lima, a rappelé que "la France resterait pleinement mobilisée pour veiller au respect des échéances prévues par l’accord". Celui-ci prévoit une unification du taux de change et le vote par le Parlement des quatre lois identifiées comme actions préalables, à savoir le budget de 2022, le contrôle des capitaux, la levée du secret bancaire et la résolution bancaire. Le programme du FMI devrait par la suite être approuvé par le Conseil d’administration du fonds, ce qui permettra les premiers versements de prêts.

Mme Grillo explique dans ce cadre que vu la dégradation des conditions de vie, "il est de plus en plus urgent de stabiliser la situation économique et financière". Elle a affirmé que seul "le FMI, avec le soutien de la communauté des bailleurs multilatéraux et bilatéraux, est en mesure d’engager le Liban sur cette voie". Mme Grillo a souligné à cet effet que "le programme FMI apporte à la fois des financements nouveaux (3 milliards de prêt FMI, en plus des 7 milliards de contributions des bailleurs nécessaires pour combler le besoin de financement) et les premières réformes qui contribueront à mettre fin à l’hyperinflation, à stabiliser le pouvoir d’achat des ménages et à offrir un environnement plus serein au secteur privé".