Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a annoncé mercredi que le bloc parlementaire "La République forte" ne désignera personne pour le poste de Premier ministre lors des consultations parlementaires contraignantes prévues demain jeudi au palais présidentiel. "Tant que le président Michel Aoun est à Baabda, il n’y a aucun espoir qu’un gouvernement puisse opérer de grands changements", a lancé le chef FL.

M. Geagea a en outre affirmé que son parti ne pouvait pas soutenir l’une des deux personnalités proposées au poste de Premier ministre: le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et l’ancien ambassadeur du Liban aux Nations unies et actuel juge à la Cour internationale de justice, Nawaf Salam. Lors d’une allocution prononcée à l’issue de la réunion du bloc parlementaire "La République forte" au siège des FL à Maarab, Samir Geagea a rappelé dans ce cadre que les FL "avaient été les premiers à désigner le juge Salam pour la présidence du Conseil des ministres, mais depuis, ses positions au sujet de nombreux dossiers proposés ne sont pas claires".

M. Geagea a affirmé en outre que son parti ne pouvait pas soutenir une personnalité vivant à l’étranger et qui a refusé de présenter sa candidature aux dernières législatives. Il a également expliqué que "l’absence de consensus entre les forces d’opposition autour de Nawaf Salam pousse les Forces libanaises à ne pas le désigner".

Concernant Najib Mikati, le chef des FL a souligné que ce dernier ne répondait pas à certaines caractéristiques que le parti exige d’un Premier ministre. "Najib Mikati insiste toujours à former des gouvernements d’union nationale, ce que les FL refusent".

À la question de savoir si les FL participeront au prochain gouvernement, M. Geagea a affirmé qu’ils ne le feront pas tant que le mandat de Michel Aoun n’est pas terminé. Il a enfin salué le jugement émis le 16 juin par le Tribunal spécial pour le Liban, qui avait condamné à la prison à perpétuité Hassan Habib Merhi et Hussein Hassan Oneissi, qui avaient été jugés coupables en appel, en mars dernier, dans l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Il a appelé "les gouvernements à exécuter le jugement".