Paris et le Groupe international de soutien au Liban ont appelé à la formation rapide d’un gouvernement, soulignant également "l’importance du respect du calendrier constitutionnel afin que l’élection présidentielle ait lieu à temps".

La France et le Groupe international de soutien au Liban ont réagi vendredi à la reconduction, jeudi, de Najib Mikati au poste de Premier ministre du Liban, appelant à "la formation sans délai d’un gouvernement qui soit en mesure de mettre en œuvre les mesures d’urgence et les réformes structurelles nécessaires au redressement du pays".

Dans deux communiqués séparés et très similaires, le GIS et le Quai d’Orsay ont également souligné "l’importance de respecter le calendrier constitutionnel afin que l’élection présidentielle ait lieu à temps".

GIS

Dans son communiqué, le GIS a relevé "qu’avec la crise économique sévère et les défis sociaux auxquels il est confronté, le Liban et ses citoyens ne peuvent se permettre des impasses politiques".

Il a "exhorté les autorités exécutives et législatives à œuvrer rapidement à la formation rapide d’un gouvernement capable de mettre en œuvre d’importantes réformes qui sont toujours en suspens pour soulager les souffrances du peuple libanais ".

Le GIS a estimé que " les autorités doivent respecter les engagements pris dans l’accord préliminaire du 7 avril avec le Fonds monétaire international, relatifs aux lois budgétaires, au contrôle des capitaux, au secret bancaire, et aux décisions du gouvernement et de la Banque centrale sur la résolution bancaire et l’unification du taux de change, pour jeter les bases solides d’un redressement socio-économique et d’un relèvement durable du Liban ".

Il a ajouté que " le meilleur moyen d’y parvenir est de passer un accord avec le FMI, soutenu par les bailleurs de fonds internationaux ", rappelant qu’il " continue de soutenir le Liban et son peuple ".

Le GIS, qui regroupe les Nations Unies et les gouvernements chinois, français, allemand, italien, russe, britannique et américain, ainsi que l’Union européenne et la Ligue arabe, avait été lancé en septembre 2013 par le secrétaire général de l’ONU, avec l’ancien président Michel Sleiman, pour aider à mobiliser un soutien pour la stabilité, la souveraineté et les institutions de l’État du Liban.

Quai d’Orsay

De son côté, la porte-parole du Quai d’Orsay a estimé " qu’il revient au Premier ministre désigné de former sans délai un gouvernement qui soit en mesure de mettre en œuvre les mesures d’urgence et les réformes structurelles nécessaires au redressement du pays, telles que négociées en avril dernier avec le Fonds monétaire international ".
Elle a ajouté que " plus d’un mois après les élections législatives, la responsabilité de l’ensemble des forces politiques libanaises représentées au Parlement est engagée. Compte tenu de la dégradation continue des conditions de vie des Libanais, il revient à leurs représentants d’agir enfin et sans plus tarder au service de l’intérêt général du pays ".

Elle a poursuivi : "La France rappelle par ailleurs son attachement à ce que les élections présidentielles se tiennent conformément au calendrier prévu par la Constitution libanaise. La France restera pleinement engagée aux côtés du peuple libanais ".