
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a esquissé lundi les grandes priorités que son parti estime indispensables pour garantir la stabilité du Liban, à la veille des municipales qui débutent le 4 mai. Il a, par ailleurs, réaffirmé le triptyque «armée, peuple, résistance» comme socle de force de l’État libanais.
Dans une allocution retransmise par la chaîne Al-Manar, cheikh Qassem a présenté des conditions pour mener à bien les élections et enclencher un processus de redressement national.
La première priorité mise en avant repose sur trois éléments: l’arrêt de l'agression israélienne, le retrait de l’armée israélienne du territoire libanais et la libération des otages libanais détenus par Israël. Il a alors dénoncé «plus de 3.000 violations du cessez-le-feu par Israël», alors que, selon lui, «le Hezbollah a respecté l’accord à 100%».
Face à cette situation, il a estimé que «l'État libanais a la responsabilité d’intensifier la pression sur les États parrains du cessez-le-feu, à savoir les États-Unis et la France, ainsi qu’auprès des Nations unies». Il n’a pas manqué de critiquer l’action actuelle du Liban officiel, la qualifiant de «douce et limitée».
Se penchant sur l’attaque israélienne survenue dimanche à Hadath, dans la banlieue sud de Beyrouth, il l’a qualifiée d’«agression politique», accusant Israël de vouloir «imposer de nouvelles règles».
La deuxième priorité évoquée par Naïm Qassem est l'urgence de la reconstruction du pays. Il a reproché au gouvernement libanais son incapacité à honorer ses promesses dans ce domaine, appelant à des mesures concrètes pour réparer les dégâts causés par la guerre contre Israël.
La troisième priorité, selon lui, est l’édification d’un véritable État. Dans ce contexte, il a réaffirmé que «le Liban restera fort grâce à sa résistance, son armée et son peuple», assurant que le Hezbollah «ne renoncera pas à sa force».
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