La conférence consultative et informelle des ministres arabes des Affaires étrangères s’est achevée samedi après-midi à Beyrouth. Le Liban a souligné dans ce cadre l’importance d’un appui arabe à l’État libanais dans les circonstances présentes. 

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont achevé samedi en début d’après-midi leur réunion consultative qu’ils ont tenue à l’hôtel Habtoor, à Sin el-Fil, en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Ghait. Cette rencontre s’inscrit, entre autres, dans le cadre des préparatifs du sommet arabe qui doit se tenir en novembre prochain en Algérie.

A l’issue de la réunion, qui s’est achevée à 15 heures 30 (heure de Beyrouth), M. Aboul Ghait et le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib ont tenu une courte conférence de presse conjointe au cours de laquelle le secrétaire général de la Ligue a rappelé que cette rencontre revêt un caractère purement informel et consultatif. Elle se tient, a-t-il précisé, entre les deux réunions formelles et officielles qui ont lieu généralement en mars et septembre. Son seul but, a indiqué le secrétaire général de la Ligue, est de procéder à un simple échange de vues sans pour autant que des décisions soient prises.

Dans ce cadre, M. Aboul Ghait a anticipé une éventuelle question qui lui serait posée au sujet d’une réintégration de la Syrie au sein de la Ligue, soulignant qu’un échange de vues avait eu lieu à ce sujet mais qu’évidemment aucune décision n’avait été prise, seules des réunions officielles pouvant se prononcer sur ce plan. Après avoir souligné que les échanges de vue avaient porté également sur la situation en Somalie et sur les conséquences de la guerre en Ukraine, M. Aboul Ghait a vivement déploré, en conclusion, la situation économique et financière qui sévit au Liban.

De son côté, le chef de la diplomatie libanaise a donné lecture d’un court communiqué précisant que les débats avaient été marqués par un climat de "transparence et de franchise, empreint de positions positives". Il a indiqué que le Liban avait exposé la situation difficile dans laquelle il se débat, notamment en ce qui concerne le dossier des réfugiés syriens "qui doit faire l’objet d’une nouvelle approche". "Nous avons mis l’accent sur la nécessité (pour les pays arabes) de soutenir l’État libanais et ses institutions", a-t-il déclaré.

Chez Aoun et Berry

Auparavant dans la journée, une délégation des ministres arabes, menée par le secrétaire général de la Ligue, avait été reçue par le chef de l’État, Michel Aoun, et le président de la Chambre, Nabih Berry.

M. Aoun a souligné à cette occasion l’importance de renforcer les relations interarabes " notamment en cette période délicate que traverse le monde arabe ". Il a estimé que les défis auxquels font face les pays arabes nécessitent "le plus haut degré de consultation et coopération mutuelle". M. Aoun a une fois de plus rappelé que le Liban, qui souffre d’une crise profonde ne peut plus supporter le fardeau résultant de la présence d’un grand nombre de réfugiés sur son territoire. "La position de la communauté internationale à cet égard n’encourage pas à trouver des solutions rapides", a ajouté M. Aoun, appelant les ministres arabes des Affaires étrangères à aider le Liban à faire face à ces défis.

De son côté, M. Aboul Ghait a affirmé que la tenue de cette réunion consultative au Liban en cette période est d’autant plus importante que les pays arabes font preuve de leur soutien au pays du Cèdre.

À Aïn el-Tiné, M. Berry a affirmé que "le Liban n’est pas un pays en faillite et qu’il possède tous les critères qui lui permettront de se redresser et de dépasser la crise qu’il connaît s’il a le soutien des pays arabes et de la communauté internationale ". Il a, en outre, dénoncé l’attaque menée par Israël samedi à l’aube en Syrie et mis l’accent sur l’importance d’un soutien à la cause palestinienne.

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