Le président du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé mardi que "le président de la République est partenaire à part entière dans le processus de formation du gouvernement, au-delà de la position du CPL", et qu’il est "en droit de donner son avis sur l’intégralité des ministères quelle que soit la confession du ministre proposé, au même titre que le Premier ministre".

Le CPL soutiendra "un gouvernement qui n’hésitera pas à régler le dossier du gouverneur de la Banque du Liban, celui de l’enquête sur l’explosion au port, qui nécessite une décision politique, ainsi que le dossier des réfugiés syriens", a poursuivi M. Bassil, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du bureau politique du CPL. Selon lui, le nouveau gouvernement devra adopter le plan de réformes qui inclut quatre lois essentielles: le contrôle de capitaux, la restructuration des banques, le budget et le secret bancaire.

Se penchant sur le dossier des frontières maritimes, M. Bassil a estimé qu’il existe actuellement "une chance sérieuse" qu’il faudra saisir. "Le différend se résorbe, mais les réponses restent floues malgré tout", a poursuivi M. Bassil, appelant à "consacrer l’équation suivante: le champ de Cana contre celui de Karish". "La délimitation des frontières devra nous permettre d’exploiter" le gaz. "C’est le moment opportun pour le Liban de trouver des solutions diplomatiques justes en s’appuyant sur les  points forts". "Nous ne sommes pas faibles", a-t-il insisté.

Abordant la question des élections parlementaires passées, le chef du CPL a rappelé que son parti a présenté deux recours en invalidation des résultats dans les circonscriptions Akkar et Jezzine, indiquant qu’ils étaient étayés par des preuves tangibles. Le député de Batroun a ensuite invité le Conseil constitutionnel à "prendre ses responsabilités" dans ce cadre.

Enfin, à un mois de la deuxième commémoration de la double explosion au port de Beyrouth, M. Bassil a déclaré que la vérité est toujours absente et que le rapport permettant aux assurances de rembourser les sinistrés n’a toujours pas été établi. Il a également souligné que le dossier des détenus dans l’affaire de l’explosion persiste "injustement".