Le Hezbollah vit dans l’obsession d’être pris pour cible et accuse des forces extérieures, les États-Unis en tête, de mener une campagne contre lui par le truchement d’acteurs locaux.

Des milieux politiques bien informés imputent la position du Hezbollah à l’égard de l’enquête sur le crime du port de Beyrouth à sa crainte que cette dernière soit instrumentalisée en vue de lui porter atteinte.

Aussi, les cercles parlementaires aounistes placent-ils le déchaînement du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur l’enquête et le juge d’instruction Tarek Bitar dans ce contexte, même s’ils sont en désaccord avec ses positions et auraient préféré qu’il n’aille pas aussi loin dans son offensive contre M. Bitar, paralysant les institutions étatiques afin de le destituer.

Il existe en effet un mécanisme qui permettrait la destitution du juge Bitar en passant par la chambre de mise en accusation, sans provoquer de blocage du Conseil des ministres, dans la ma mesure où le principe de la séparation des pouvoirs existe bel et bien.

Des responsables aounistes et d’autres du parti chiite ont évoqué cette question lors de leurs derniers entretiens sans arriver pour autant à un résultat tangible. Les cercles aounistes considèrent que le Hezbollah a été mêlé à l’enquête, et que ce dernier s’est mépris dans ses calculs en ignorant qu’une solution aurait pu être trouvée sur le plan judiciaire.

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