La Chine tente de s’approprier le savoir économique et scientifique de l’Allemagne, ont mis en garde ce lundi les services secrets allemands.

 

Les services secrets allemands ont mis en garde lundi contre l’attitude de la Chine qui tente de s’approprier du savoir-faire économique et scientifique en Allemagne.

" Nous devons être vigilants en ce qui concerne la migration du savoir " en provenance d’Allemagne, a déclaré le président des services de renseignement extérieur allemands (BND), Bruno Kahl, auditionné par des députés du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand.

La Chine " tente par des cyberattaques de s’approprier en Allemagne du savoir scientifique et économique pour atteindre en 2049 ", année du centenaire de la prise du pouvoir par les communistes, son objectif d’être la première puissance mondiale, a ajouté M. Kahl.

" Il y a beaucoup de confiance et de naïveté dans le domaine scientifique qui ne sont pas appropriées ", a-t-il encore averti.

Même méfiance vis-à-vis de Pékin de la part du président de l’Office fédéral de la protection de la Constitution (renseignement intérieur), Thomas Haldenwang, également interrogé par les députés allemands.

" Nous devons être vigilants en ce qui concerne la migration du savoir " en provenance d’Allemagne, a déclaré le président des services de renseignement extérieur allemands (BND), Bruno Kahl (AFP)

 

Il a une nouvelle fois alerté contre les dangers que pouvait représenter le contrôle d’importantes infrastructures techniques par des entreprises chinoises.

Il ne faut pas arriver à une situation où l’Etat chinois pourrait " avoir une influence sur la politique en Allemagne par le biais de ces infrastructures ", a-t-il dit.

Il y a près d’une semaine, le chef de l’agence britannique de renseignement et de sécurité GCHQ avait prévenu des risques de la montée en puissance technologique de la Chine. Les pays occidentaux doivent agir pour protéger leurs " valeurs " et leur " influence ", avait-il ajouté.

La dépendance de l’économie allemande vis-à-vis de la Chine est de plus en plus un sujet de préoccupation pour Berlin, qui appelle les grandes entreprises à diversifier leurs partenariats. Néanmoins, ces dernières ne sont visiblement pas prêtes à dire adieu à ce gigantesque marché: jeudi dernier, le géant de l’automobile Volkswagen a annoncé un investissement de 2,4 milliards d’euros dans un partenariat entre sa branche logiciels Cariad et le chinois Horizon Robotics, spécialisé dans l’intelligence artificielle, pour développer la conduite autonome en Chine.

Avec AFP