Le 8 janvier marquait le sinistre troisième anniversaire de la catastrophe du Boeing Téhéran-Kiev, abattu en plein vol par l’Iran. 176 civils avaient été tués. Lors d’une cérémonie à Toronto (55 passagers étaient Canadiens), Justin Trudeau a affirmé la volonté de son gouvernement de contraindre la République islamique à reconnaître sa responsabilité, quitte à porter l’affaire devant la Cour internationale de Justice.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé dimanche la volonté de son gouvernement d’obtenir justice pour les victimes de l’écrasement du Boeing ukrainien abattu par l’armée iranienne, lors d’une cérémonie à Toronto marquant le troisième anniversaire de la catastrophe.

" Nous continuerons à chercher à en faire encore davantage pour nous assurer que ce régime brutal et meurtrier soit tenu pleinement responsable ", a déclaré M. Trudeau devant une assemblée de membres des familles de victimes du vol PS752.

" Cette tragédie a eu lieu à cause du mépris total du régime iranien pour la vie humaine ", a ajouté le Premier ministre.

176 personnes avaient péri dans le crash (AFP)

Des cérémonies et des veillées de commémoration ont eu lieu dimanche dans plusieurs villes canadiennes.

Le 8 janvier 2020, les forces armées iraniennes avaient abattu l’avion effectuant une liaison entre Téhéran et Kiev, provoquant la mort de 176 personnes, dont 55 Canadiens et 30 résidents permanents du Canada.

M. Trudeau a rappelé que le Canada – avec l’Ukraine, la Suède et le Royaume-Uni – a annoncé fin décembre avoir mis en demeure l’Iran de se soumettre à un arbitrage contraignant. Si l’Iran ne se conforme pas à ce processus dans les six mois, les quatre pays porteront l’affaire devant la Cour Internationale de Justice pour forcer l’Iran à indemniser les familles des victimes, a-t-il précisé.

Plusieurs intervenants à la cérémonie empreinte d’émotion n’ont pas caché qu’ils souhaitaient une plus grande fermeté de la communauté internationale et du Canada pour que l’Iran soit contraint à faire toute la lumière sur la tragédie.

Le 11 janvier 2020, des centaines de personnes étaient descendues dans les rues de Téhéran pour afficher leur solidarité avec les victimes (AFP)

Hamed Esmaeilion, porte-parole de l’association des familles de victimes, a ainsi réitéré devant M. Trudeau et des membres de son gouvernement plusieurs demandes de l’association. Celle-ci réclame notamment que le Canada place " une fois pour toutes " le corps des gardiens de la révolution d’Iran sur la liste des organisations terroristes.

Avec AFP