Une fois n’est pas coutume, la Russie a nommé le général Valéri Guerassimov comme nouveau commandant pour son offensive en Ukraine, en remplacement de Sergueï Sourovikine, trois mois après son entrée en fonction. Des changements récurrents qui démontrent une certaine nervosité de Moscou, alors que le conflit s’enlise. 

 

La Russie a de nouveau remplacé mercredi le commandant de son offensive en Ukraine en nommant cette fois le général Valéri Guerassimov, le chef d’état-major des armées, a annoncé le ministère de la Défense.

Dans un communiqué, le ministère a déclaré que Valéri Guerassimov devenait " commandant du groupement combiné de troupes " déployées en Ukraine en remplacement de Sergueï Sourovikine qui aura dirigé les opérations pendant à peine trois mois.

" La hausse du niveau de commandement de l’opération spéciale (en Ukraine) est liée à un élargissement de l’ampleur des missions à accomplir, à la nécessité de mener une interaction plus étroite entre les composantes des forces armées ", a expliqué le ministère.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avec le général Valeri Guerassimov à Moscou (AFP)

Il précise que Valéri Guerassimov aura pour adjoints les généraux Sergueï Sourovikine, Oleg Salioukov et Alexeï Kim.

Réputé implacable, Sergueï Sourovikine avait été nommé en octobre commandant des troupes en Ukraine pour redresser la situation de l’armée russe qui subissait des revers face à des offensives ukrainiennes dans les régions de Kharkiv (nord-est) et de Kherson (sud).

C’est notamment Sergueï Sourovikine qui avait proposé et organisé le retrait des forces russes de la ville de Kherson, début novembre, un revers majeur pour le Kremlin.

Depuis, le front s’est globalement stabilisé, hormis dans la zone de Bakhmout, dans la région de Donetsk (est), une ville que l’armée russe et le groupe paramilitaire Wagner cherchent à conquérir depuis des mois.

Face à ces difficultés sur le terrain, Vladimir Poutine a ordonné la mobilisation de 300 000 réservistes et une campagne de bombardement des infrastructures énergétiques ukrainiennes.

Avec AFP