Suite à la démission de Christine Lambrecht après une série de bourdes, l’Allemagne va nommer le social-démocrate Boris Pistorius ministre de la Défense. Ministre de l’Intérieur de la région Basse-Saxe, Boris Pistorius est spécialisé dans les questions de cybersécurité, de sécurité intérieure et de politique migratoire.

Le social-démocrate Boris Pistorius, ministre de l’Intérieur de la région de Basse-Saxe peu connu au niveau national, va être nommé ministre de la Défense en Allemagne, a-t-on appris mardi auprès de sources gouvernementales allemandes.

Sa nomination est attendue dans la journée en remplacement de Christine Lambrecht qui a démissionné lundi après une série de bourdes à la tête de ce poste clé, en pleine guerre en Ukraine.

Ce changement intervient alors que l’Allemagne est pressée de toutes parts de fournir plus d’armes lourdes pour aider Kiev. Une réunion cruciale des ministres de la Défense occidentaux, autour des États-Unis, se tiendra vendredi en Allemagne.

En mars, le nouveau ministre allemand de la Défense avait prévu des " conséquences pénales " dans sa région pour toute personne exprimant publiquement son approbation de l’invasion russe en Ukraine (AFP)

Très critiquée après plusieurs bévues, Mme Lambrecht avait jeté l’éponge après un peu plus d’un an au ministère de la Défense, invoquant une " focalisation des médias " sur sa personne, l’empêchant de mener sa tâche à bien.

Comme elle, M. Pistorius, 62 ans, est juriste de formation et issu du parti politique du chancelier Olaf Scholz.

Le retour de ce portefeuille à un ministre, après trois femmes à ce poste depuis 2013, remettrait en cause la promesse de M. Scholz de maintenir la parité dans le gouvernement qu’il dirige depuis décembre 2021.

En tant que ministre de l’Intérieur de sa région du nord de l’Allemagne, M. Pistorius s’est spécialisé dans les questions de cybersécurité, de sécurité intérieure et de politique migratoire. Il fut également maire de Osnabrück entre 2006 et 2013.

En mars, il avait été à l’origine d’une initiative prévoyant des " conséquences pénales " dans sa région pour toute personne exprimant publiquement son approbation de l’invasion russe en Ukraine en utilisant la lettre " Z ", symbole du soutien au Kremlin. La Bavière avait pris des mesures similaires.

M. Pistorius avait été considéré comme un candidat potentiel à un poste ministériel à la formation du gouvernement entre sociaux-démocrates, écologistes et libéraux l’an passé, mais était sorti bredouille des démarches pour la formation du gouvernement.

Avec AFP