En Turquie et en Syrie, le bilan du séisme ne cesse d’augmenter, avec plus de 12 000 morts, selon les dernières estimations recueillies mercredi en début d’après-midi. Face à l’ampleur des dégâts, la Turquie et la Syrie ont sollicité l’aide de l’Union européenne.

 

Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s’élève à plus de 12 000 morts, selon les derniers chiffres officiels diffusés mercredi en début d’après-midi.

Le nombre de morts en Turquie atteint 9 057, a annoncé mercredi après-midi le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu dans la ville de Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre, tandis qu’en Syrie 2 662 corps ont été retirés des décombres.

Selon le président turc, 50 000 personnes ont été blessées et secourues, trois jours après le sinistre.

Les médecins et autorités syriennes pour leur part ont évoqué 5 000 blessés.

" Nous avons eu des difficultés au départ avec les aéroports et sur les routes, mais aujourd’hui ça va mieux et ça ira encore mieux demain ", a affirmé le chef de l’État turc pour désamorcer les critiques et la colère qui émergent face à la lenteur des secours.

" Nous avons mobilisé toutes nos ressources, l’État fait son travail avec l’Afad (organisme de secours public) et les municipalités concernées avec tous les moyens à sa disposition " a-t-il martelé.

M. Erdogan, au pouvoir depuis 2003 et candidat à sa réélection en mai, a également annoncé la distribution de 10 000 livres turques (494 euros) à chaque famille touchée.

Aides internationales

La Syrie, après la Turquie, a sollicité l’aide de l’Union européenne pour des secours à la suite du violent séisme qui a frappé les deux pays, a annoncé mercredi le commissaire européen Janez Lenarcic, encourageant les États membres de l’UE à apporter cette assistance.

" Ce matin (mercredi), nous avons reçu une demande d’aide du gouvernement syrien par le biais du mécanisme de protection civile. Nous partageons cette demande avec les États membres de l’UE et nous les encourageons à apporter l’aide demandée ", a déclaré le responsable, chargé de la gestion des crises.

" Il est également important de s’assurer, je tiens à le souligner, que cette aide va aux personnes qui en ont besoin, et qu’elle n’est pas détournée. C’est quelque chose que nous allons surveiller ", a ajouté Janez Lernarcic.

Des sauveteurs et des civils syriens recherchent des survivants dans les décombres d’un immeuble effondré de la ville de Jandairis (AFP)

Le régime de Damas est sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

Si les Européens ont envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme, lundi, à la demande de ce pays, la question de l’acheminement de l’aide aux Syriens, en particulier dans la zone rebelle d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, s’avère en revanche plus complexe.

La Syrie a besoin d’assistance pour le sauvetage des personnes bloquées sous les décombres, mais aussi de médicaments et équipements médicaux et d’aide alimentaire d’urgence, a détaillé le commissaire européen lors d’une conférence de presse.

Il a souligné que le séisme " n’a fait qu’aggraver (une) situation humanitaire déjà dramatique " après plus de dix ans de guerre en Syrie.

M. Lenarcic a précisé qu’à la date de mercredi, 20 pays de l’UE et trois pays européens associés s’étaient engagés à fournir à la Turquie un total de 1 500 secouristes et médecins, ainsi que 100 chiens de recherche et de sauvetage.

Avec AFP