Moscou a annoncé mardi avoir abattu plusieurs drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles. L’un d’eux s’est écrasé non loin de Moscou.

Un drone s’est écrasé mardi à une centaine de kilomètres de Moscou, non loin d’une station de compression de gaz, ont annoncé les autorités, ajoutant que trois autres appareils de ce type avaient été abattus ailleurs en Russie.

Plusieurs incidents ayant impliqué des drones se sont produits ces derniers mois sur le territoire russe, parfois très loin du front en Ukraine, mais c’est la première fois qu’un tel signalement a lieu dans la région de la capitale.

Par ailleurs, l’armée russe a affirmé mardi avoir abattu pendant la nuit deux drones ukrainiens qui visaient des infrastructures civiles dans le sud-ouest de la Russie.

L’armée ukrainienne intensifie son usage de drones (AFP)

Les autorités d’une autre région russe, celle de Briansk, frontalière de l’Ukraine, ont également annoncé dans la matinée qu’un drone ukrainien y avait été abattu.

Les débris de trois drones ont en outre été découverts dans la nuit dans des rues de quartiers d’habitation de Belgorod, le chef-lieu d’une région éponyme, elle aussi, frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov.

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, des localités et des infrastructures dans les régions russes limitrophes de cette ex-république soviétique ont subi à plusieurs reprises des frappes, en particulier de drones, souvent mortelles, attribuées par Moscou à l’armée ukrainienne.

Plusieurs bases aériennes russes, certaines à des centaines de kilomètres du front, ont été frappées par des drones ukrainiens, d’après Moscou.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a affirmé mardi que les pays membres de l’Alliance étaient " d’accord " pour que l’Ukraine en devienne membre, comme elle le réclame, mais que cet objectif serait atteint " à long terme ".

L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan est une ligne rouge absolue pour Moscou qui a invoqué le risque qu’une telle intégration ne se produise pour expliquer son offensive.

Rémi Amalvy, avec AFP