Le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane a déclaré mardi soir que le Monde arabe cherche à trouver un consensus permettant la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe. Le prince a cependant ajouté qu’il " était trop tôt pour décider de cette étape ". 

Ben Farhane, qui s’exprimait aux journalistes à l’issue d’une visite au " think tank " britannique Chatham House à Londres, ajoute qu’un dialogue avec Damas était nécessaire, l’isolement n’a pas donné de résultats.

Le chef de la diplomatie saoudienne a toutefois insisté sur le fait qu’il attendait un " engagement accru " de la part du régime Assad afin que la Syrie pourrait ouvrir la voie à son retour, " mais il était actuellement trop tôt pour discuter d’une telle étape ", a souligné le prince saoudien.

La Syrie a été largement isolée du reste du monde arabe après la répression sanglante des manifestations qui ont éclaté contre le régime de Bachar al-Assad en 2011. Mais ce dernier a bénéficié d’un élan de soutien arabe et international à la suite du tremblement de terre dévastateur du 6 février, qui a fait des milliers de morts.

Tentation irano-turque

Par ailleurs, les vice-ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran se réuniront à Moscou la semaine prochaine, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, en amont d’une autre réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères qui aura lieu ultérieurement..

Cavusoglu a déclaré que son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian voulait se joindre à cette réunion, et que la Turquie " a accueilli très positivement " cette demande.

L’Iran soutient un rapprochement entre la Turquie et la Syrie, a déclaré Amir-Abdollahian lors d’une conférence de presse avec son homologue turc.

" La République islamique soutient le retour des relations entre Ankara et Damas à leur statut normal ", a déclaré Amir-Abdollahian.

Moscou soutient un rapprochement entre Damas et Ankara. Il a accueilli des pourparlers entre leurs ministres de la Défense en décembre dernier, et prévoit des rencontres au niveau des ministres des Affaires étrangères et éventuellement des présidents.

Roger Barake