Le Parlement européen adopte une résolution condamnant le régime iranien pour avoir " délibérément étouffé les rapports crédibles qui faisaient état d’empoisonnements systématiques d’écolières et ait refusé de réagir ". Téhéran se serait par ailleurs rendu complice de cette affaire d’intoxication qui a touché des milliers de jeunes filles, en engageant des poursuites contre les personnes ayant relayé l’information de ces empoissonnements, comme le journaliste Ali Pourtabatabaei, arrêté le 5 mars.

Au total, les autorités ont répertorié " plus de 5.000 élèves " affectées dans " quelque 230 établissements scolaires ", dans 25 des 31 provinces du pays, une intoxication de masse qui a débuté deux mois après le début du mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini.

Dans leur résolution, les eurodéputés demandent par ailleurs une nouvelle fois au Conseil d’ajouter les Gardiens de la révolution à la liste des organisations terroristes et d’étendre la liste des sanctions de l’Union " à tous les responsables de violations des droits de l’Homme en Iran, y compris le guide suprême. Lui qui avait pourtant qualifié ces empoissonnements de " crimes impardonnables ".

Ils prient les États membres de faciliter l’obtention de visas, du droit d’asile et de subventions d’urgence " pour les personnes qui ont besoin de quitter l’Iran, en particulier les femmes et les filles ".